Pourchassée et
acculée jusque dans ses derniers retranchements, dans l'extrême sud du pays, par
des braconniers sans scrupules, des nomades de la région, la gazelle «Dorcas» risque
bel et bien de subir le triste sort que celui qui a été réservé au mouflon qui
a disparu des monts de l'Atlas saharien depuis plusieurs décennies pour se
réfugier et s'installer, pour toujours, dans les hautes montagnes de Tunisie.
En dépit des
mesures radicales et draconiennes prises par les pouvoirs publics, notamment en
créant une agence nationale de la nature pour sauvegarder cette espèce rare en voie
d'extinction, elle demeure sans conteste plus qu'un trophée fétiche que des
braconniers abattent sans états d'âme par dizaines pour, ensuite, exhiber le
spécimen empaillé pour épater des convives haut rang ou des notabilités. La gazelle disparaît
progressivement des vastes étendues sahariennes du sud de la wilaya.
Il y a quelques
décennies seulement, tout au début des années soixante-dix, des troupeaux
entiers de plus de 300 têtes sillonnaient à longueur d'année le désert, dans la région de l'oued Saggar (El-Bnoud)
et d'El-Khanfoussi. Dans un ultime sursaut, les pouvoirs publics viennent de
mettre sur pied une agence nationale de la nature (ANA) qui a ouvert un site d'élevage et de
protection des gazelles, à quelques kilomètres à l'est d'El-Abiodh Sid Cheikh, et
dont la vocation
principale est de sauver ce qui peut l'être de cette espèce, pendant
qu'il est encore temps.
Avant de recouvrer
leur liberté et de rejoindre leur milieu naturel, plus d'une quarantaine
d'individus séjournent en ex situ dans une réserve dotée de tous les moyens
matériels propres à l'élevage. Ainsi, une équipe de vétérinaires spécialisés
dans le traitement et le suivi de cette espèce est sur
place. Une formule destinée, selon les responsables de cette antenne, non
seulement à préserver mais aussi à développer cette
espèce rare dont le nombre ne cesse de péricliter dangereusement.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com