T out semble désigner le territoire de la
wilaya comme étant un riche gisement de traces de pattes de dinosaures et de
gravures rupestres, eu égard aux nombreuses découvertes faites dans ce sens
depuis la fin du 19e siècle et jusqu'à nos jours, dont la dernière en date
remonte à quelques jours seulement.
De vieux ossements de bovidés, datant d'il
y a plus de 6.000 ans, viennent d'être découverts par un pasteur dans la région
de Boualem, réputée pour être une véritable galerie
d'art, avec le bélier d'El-Oudiane et le mouflon de
Sidi Amar, qui n'a pas encore livré tous ses secrets.
14 sites ont été ainsi répertoriés, notamment à travers les communes d'El-Bayadh, Boualem et Brézina, un peu plus au sud. Précurseur dans ce domaine qui
l'a quelque peu envoûté depuis son adolescence, M. Cheikh Maameri,
docteur d'Etat et ichnologue reconnu par ses pairs, ne
cesse de se battre pour la préservation de ce riche patrimoine historique
universel en faisant un travail de fourmi pour sauver ce qui peut l'être de ces
sites. Epaulé dans cette entreprise louable et noble par M. Mahboubi
de l'université d'Oran, un enfant du bled, et les membres de l'association
locale «Ghazal», il multiplie les contacts, parfois même à un niveau
international, afin de mettre en valeur ce patrimoine que la providence semble
avoir légué à cette wilaya. Ces gisements, une fois identifiés et localisés, sont
répertoriés et classés en fonction de leur importance.
Mais hélas, ils ne sont pas à l'abri des
actes de vandalisme d'un côté, et de l'autre des conséquences du ruissellement
des eaux de pluie. Et c'est dans une réelle optique de protection et de
préservation des gisements que cet éminent chercheur vient tout récemment de
tirer la sonnette d'alarme afin d'alerter les autorités locales en animant une
conférence-débat face à un parterre de lycéens, eux aussi désireux de prendre
part collectivement à cette entreprise de sauvegarde et de défense des sites.
En l'absence de chercheurs et de
spécialistes dans le domaine, qui ne se manifestent qu'occasionnellement, laissant
ainsi la place à des chercheurs en herbe qui veulent à tout prix monopoliser la
paléontologie et l'histoire des monts des Ksour, il serait souhaitable que le
ministère de la Culture
prenne à bras le corps ce patrimoine si longtemps livré à lui-même.
En s'égosillant face à son auditoire
juvénile, ce passionné et accro de tout ce qui se rapproche du monde des dinosaures,
lance un cri de détresse pour ne serait-ce qu'ériger une clôture autour de
chacun des 14 sites.
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Posté Le : 11/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com