C'est le combat de
David contre Goliath que mène, sans répit aucun, la tenace Mlle Karima
Sadkaoui, présidente de l'association «Shiffa» d'El-Bayadh, créée en 2010, et
qui compte 25 malades cÅ“liaques dont 08 enfants en bas âge. Cette dame, qui
porte son cÅ“ur dans sa main droite, est plus que jamais déterminée à se battre
sur tous les fronts pour assister des malades démunis, vivant dans l'indigence la plus totale. C'est un
cri de détresse lancé mais aussi une bouteille jetée à la mer par le collectif de
cette association qui compte dans ses rangs des médecins et des psychologues bénévoles
pour cette juste cause, afin que les autorités locales et le ministère de la Santé publique
puissent voler à son secours et daignent lui accorder ne serait-ce qu'une
maigre subvention et un local. Un seul mot revient sans cesse sur les lèvres
des membres de cette association : ne point baisser les bras et ne pas perdre
espoir. Ces 25 cas ont été recensés en milieu urbain à travers la wilaya d'El-Bayadh et
l'on ignore encore leur nombre dans les zones éparses, qui, nous dit-on, sont
porteurs de cette maladie et ont recours à la médecine traditionnelle.
Pis encore, ils font appel par ignorance aux charlatans de tous bords qui
vident sans scrupules leurs maigres porte-monnaies. Les âmes charitables, qui
se sont manifestées par le passé et sont venues en aide à deux personnes vivant
dans une précarité absolue et atteintes de cette grave maladie, lesquelles ont
dû payer chacune, rubis sur l'ongle, plus de 40.000 DA pour une intervention
chirurgicale, ne dépassent pas les doigts d'une main.
Connue également
sous le nom d'entéropathie au gluten, cette maladie chronique et auto-immune se
caractérise par des troubles digestifs spécifiques de l'intestin grêle. Les
malades doivent être constamment sur leurs gardes en évitant la consommation des
aliments ou produits susceptibles de contenir du gluten. Ils doivent impérativement
suivre un régime sans gliadine. Parler d'abstinence à
l'un de ces patients, qui ignorent les règles les plus élémentaires de la diététique, équivaudrait
à un prêche dans le désert. Elle ne veut point baisser les bras. Mais au fait, se
demande avec angoisse tout ce petit monde, patients atteints de la maladie cœliaque
et membres de l'association, qui d'ailleurs ne demandent pas de la compassion ou des
larmes de crocodile sur leur triste sort, mais de la compréhension, a-t-on
pensé un jour à organiser une journée de sensibilisation sur la gravité et la nature de celle-ci en milieu
scolaire ?
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Posté Le : 26/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com