El-Bayadh: Appel à mettre de l'ordre dans le marché à bestiaux

Nombre de familles risquent cette année de ne pas être en mesure d'acheter le mouton de l'Aïd à cause des prix affichés.Nous avons arpenté cinq marchés à bestiaux ouverts à travers la wilaya. Maquignons constamment à l'affût et éleveurs semblent se mettre d'accord pour faire monter les prix dès les premières heures du marché. Les éleveurs évoquent un ensemble de facteurs à l'origine de cette hausse : sécheresse, terrains de parcours qui rétrécissent comme peau de chagrin face à l'avancée du sable, cherté des prix et l'aliment du bétail.
Une faune d'intermédiaires insatiables, constamment aux aguets colonisent les marchés à bestiaux, déterminés à dépouiller aussi bien l'éleveur que l'acquéreur.
Des intermédiaires sont venus du Nord emporter par dizaines dans leurs camions des troupeaux de brebis, d'agneaux, de béliers et de chevreaux susceptibles d'être écoulés sous d'autres cieux. Un bélier d'une trentaine de kilos est proposé à la vente par l'éleveur à plus de 150.000 DA dès les premières heures d'ouverture du marché. Même le taurillon, prisé par les bouchers, lui a emboîté le pas, nous confie Si Tayeb, un boucher de la rue des Hamassa. Le prix de ce bovin frôle les 800.000 DA l'unité. Selon un fin connaisseur, la seule solution pour mettre un terme définitif à cette hausse incontrôlable des prix du mouton serait d'ouvrir le même jour à travers l'ensemble des chefs-lieux de communes de la wilaya le marché à bestiaux, une fois par semaine, tout au long de l'année, afin d'entraver les déplacements des spéculateurs qui passent d'un marché à l'autre tout au long de la semaine pour imposer leur dictat, fixant le prix à leur guise. Seule solution pour mettre un terme au désordre qui règne sur les marchés à bestiaux.