Le chef-lieu de la commune de Kerakda, situé à plus de 70 km au sud du chef-lieu de la wilaya d'El Bayadh, a connu hier, l'un de ces après-midi les plus mouvementés de cette année. Des dizaines de citoyens issus de deux fractions rivales d'une même tribu se sont affrontés, sans ménagement, en début d'après-midi, devant le siège de l'APC.
Une véritable bataille rangée entre les membres de ces deux fractions, qui voilà bientôt plus de deux années, se regardaient en chiens de faïence et les premières volées de bois échangées entre elles, ne datent pas d'hier. En empêchant, à plusieurs reprises, l'actuel président de l'APC, d'obédience FLN, de rejoindre, ce même après-midi, le siège de l'hôtel de ville, l'une des parties qui lui est foncièrement hostile, s'en est prise violement aux autres membres de la fraction adverse de la même tribu. Les éléments de la brigade de gendarmerie, venus en renfort sur les lieux, ont eu beaucoup de peine à séparer les belligérants armés de gourdins et de barres de fer.
Arrivées sur les lieux, les autorités locales ont réussi, à l'issue de longs palabres, à faire baisser la tension de plusieurs crans et à apaiser les ardeurs de chacune des deux fractions.
L'on dénombre deux personnes grièvement blessées dans les rangs des protagonistes et un gendarme. Tous les trois ont été évacués et admis au service des urgences de l'hôpital d'El Bayadh. Il y a lieu de signaler que de pareils incidents qui s'apparentent à de véritables guerres que se livrent, entre elles, ces fractions de la tribu locale, s'achèvent le plus souvent par des affrontements sanglants, à la veille de chaque échéance électorale, et c'est ce qui est le cas actuellement puisque, nous dit-on, le maire de cette commune n'est plus en odeur de sainteté auprès d'une des fractions de sa tribu qui ne manque aucune occasion pour ouvrir le bal des hostilités.
A l'heure où nous mettons sous presse, le tension reste encore très vive sur les lieux.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com