Le bras de fer qui oppose les barons de la steppe et les collectivités locales, sur la location des terres mises en défens risque bel et bien de s'éterniser et d'être le feuilleton de la saison estivale en occupant les devants de la scène durant, si jamais les maires ne se décideraient pas à trancher définitivement sur la destination de ces milliers d'hectares. De gros éleveurs qui ne s'embarrassent pas de scrupules, pour faire paître à tout prix leur cheptel ovin sur ces terres dès que le soleil se couche. Une pratique qui met en péril les soins et précautions d'une longue année d'efforts. Il s'agit des 900 hectares de terres mis en défens par le H.C.D.S au cours de la saison agricole précédente et réparties judicieusement entre 21 communes de la wilaya. Mission accomplie pour cet organisme public. Des parcours qui sont dès le début de l'été mis en location par les APC concernées par ce projet, et mis à profit par elles, par le biais de la location. A 1.000,00 DA/ l'hectare, c'est un cadeau qui leur est offert sur un plateau d'argent. Des rentrées financières sonnantes et trébuchantes pour ces communes budgétivores. Des îlots de verdure pour lesquels cet organisme a dû suer en procédant à des plantations d'espèces fourragères, destinées à régénérer une végétation rabougrie et surtout en assurant le développement des plantations. Sur ce plan ci, l'opération a été menée avec succès par le HCDS à qui il faut tirer chapeau. Mais voilà que de gros propriétaires, de véritables barons du mouton, s'en mêlent et veulent à n'importe quel prix rafler tous ces centaines d'hectares pour eux seuls, laissant sur le tapis le reste des petits éleveurs, qui ne peuvent en aucun cas opter chacun pour la location, de plus de 10 hectares de ces terres et, le dernier mot dans cette transaction, où il leur semble, nous dit-on que les dès sont pipés au départ, revient au maire et à lui seul pour décider du nom de l'heureux locataire de ces terres de parcours. Ils sont légion ces gros éleveurs qui se bousculent devant le portillon de leurs mairies respectives, pour rafler de larges surfaces et éviter ainsi à leurs gros troupeaux les longs et onéreux déplacements lors de la période de transhumance qui s'annonce déjà vers les terres riches du Nord du pays. Faudrait-il rappeler que ce sempiternel problème de location des terres mises en défens revient chaque année sur le tapis, et qu'il suffit de ne pas être grand clerc pour les répartir judicieusement et équitablement entre tous les éleveurs qui en, font la demande parfois même avant le début de l'ouverture de la saison chaude. La balle est actuellement dans le camp des maires concernés par cette opération et, c'est à eux seuls qu'ils doivent se prononcer sans parti pris, ni faux préjugés.
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Posté Le : 26/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com