Algérie

EL-BAYADH



EL-BAYADH
La pluviométrie a été plus que généreuse en cette saison automnale, donnant ainsi l'occasion à plusieurs milliers de petits fellahs de se décider à jeter la moisson future aux sillons, sur ces îlots de terres steppiques.Si pour les uns ils ont transgressé la loi régissant la mise en défens des terres steppiques, relative à l'interdiction des labours, promulguée depuis le début des années soixante-dix, pour d'autres, le moment est venu de faire fructifier leurs lopins de terres. C'est ainsi que pas moins de 16.000 hectares de terres ont été emblavés au cours de ces deux derniers mois. De son côté, la direction des services agricoles a mis à la disposition des petits fellahs des semences traitées, de très bonne qualité, en abondance et à la portée de toutes les bourses. Seul inconvénient pour ces exploitants agricole, la cherté des prix à la location des tracteurs qui risque de saigner à blanc leur porte- monnaie. La direction locale du HCDS a pris des mesures draconiennes pour préserver les milliers d'hectares de terre mis en défens, en mobilisant, de jour comme de nuit, pas moins de six brigades de surveillance à travers les territoires des communes steppiques et semi sahariennes. Il faut savoir que certains petits fellahs, sans vergogne, profitent de l'obscurité pour défricher et arracher les touffes d'alfa sur plusieurs centaines d'hectares de terres, propriété exclusive du secteur domanial, pour pouvoir entamer les labours. Lorsqu'on sait qu'un seul hectare de terre ne produit pas plus de dix à quinze quintaux à l'hectare, l'on comprend aisément que ces petits fellahs, qui se sont lancés dans cette vaste campagne de labours semailles ne visent ni plus ni moins qu'à mettre eux aussi en défens de grands espaces de pâturages pour leur cheptel ovin et les risques de frictions entre eux et les gros éleveurs, présents sur les lieux, qui profitent de la saison de transhumance sont légion, donnant ainsi du fil à retordre aux services agricoles qui tentent vaille que vaille de faire fructifier des terres agricoles longtemps mises en jachère en raison du déficit en pluviométrie enregistré au cours des cinq dernières années.




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