Les prix proposés sur le marché sont loin d'être à la portée des bourses modestes.Les marchés aux bestiaux ont été rouverts. C'est le jour du marché hebdomadaire. Les vendeurs affirment que les moutons proposés «sont vaccinés» comme l'exige la direction des services agricoles dont les vétérinaires sont actuellement sur le pied de guerre. Que ce soit l'agneau, engraissé à l'aliment du bétail, ou le bélier qui a longtemps séjourné sur les pâturages du Tell lors de la période dite de pacage, les prix proposés pour chacun d'eux sont loin d'être abordables ou à la portée des bourses modestes.Ils varient non pas en fonction du poids, de la taille de la bête et de ses cornes, mais là-dessus, il ne faut point s'étonner de s'entendre dire qu'elle ne sera cédée qu'au prix de gros et au bas mot à plus de 45 000 DA. Un prix qui connaîtra une folle ascension capable de foudroyer le plus téméraire des chefs de famille qui seront tentés de l'acheter. Les trois marchés aux bestiaux de la wilaya sont d'ores et déjà pris d'assaut par des spéculateurs.La bataille des prix fait rage dans ces marchés et il n'y a aucune place pour ceux qui ne portent pas un sac bourré de billets de banque.Ces derniers n'ont qu'à se contenter d'un frêle chevreau ne dépassant guère le poids d'une dizaine de kilogrammes, au prix de 15 000,00 DA l'unité. Quant à la brebis, âgée de plus de deux années et plus, dont la vente est strictement interdite par la loi, certains éleveurs l'écoulent sous le manteau au prix de 35 000 DA. Les acquéreurs ne se font pas prier deux fois pour l'acheter. L'on assiste actuellement à une véritable ruée sur le mouton de l'Aïd de l'Ouest du pays, très prisé pour la qualité de sa chair et surtout pour la taille de chaque individu qui fera sans nul doute une entrée triomphale dans la maisonnée, la veille du sacrifice.Les prix sont surréalistes, défient l'imagination. La roue de la fortune tourne ces jours-ci en faveur des intermédiaires qui espèrent gagner le gros lot et pourtant, une transaction de ce type, au niveau des marchés aux bestiaux ressemble, à tous points de vue, au jeu du loto, c'est facile et ça peut rapporter gros en un laps de temps. Sale temps pour les chefs de famille car les quelques jours qui nous séparent de la fête du sacrifice seront très durs pour eux et ce n'est pas en cassant la tirelire ou vidant le bas de laine qu'ils réussiront à mettre la main sur la toison du mouton de l'Aïd.
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Posté Le : 16/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rafik M
Source : www.elwatan.com