Algérie

El Bayadh



El Bayadh
Les habitants vivent dans des conditions précaires. La majorité des élèves du moyen et du secondaire abandonnent les études par manque de moyens financiers.Les déboires de la population du village de Bordj- El-Mey, profondément enclavé, qui compte quelque 550 âmes ont bel et bien commencé depuis le découpage administratif datant de la fin de l'année 1984 qui les a mis sous tutelle de la nouvelle wilaya d'El-Bayadh, située à plus de 200 kilomètres plus au sud alors que le siège de leur ex-wilaya mère n'était distant que d'une quinzaine de kilomètres, alors que rien ne semblait les prédisposer à ce qu'ils qualifient aujourd'hui de triste destin.Des îlots de maisonnettes basses menacent ruine à tout moment. A l'intérieur, se côtoient hommes et bétail dans des conditions d'insalubrité sans pareil. Pour les habitants de cette paisible bourgade, c'était le début d'un chemin de croix, jalonné de longs et onéreux déplacements pour se rendre auprès de l'A.P.C. de Kheiter à laquelle ils sont désormais rattachés administrativement, et à plus de 120 km, allant de la délivrance d'une pièce administrative à une simple consultation auprès du dentiste de l'unique salle de soins, est réduite à sa plus simple expression. Ajouter à cela le prix exorbitant du transport lorsque chacun sait qu'aucun bus n'assure la liaison entre ces deux localités, alors il ne leur reste qu'à se rendre à Saïda, soit juste après un quart d'heure de route du hameau, ce qui leur permet de gagner pas moins de deux heures sur une route sinueuse et impraticable en raison de milliers de nids de poule qui découragent les plus téméraires d'entre eux.Certes, les réseaux de transport de l'énergie électrique et de l'eau courante ont été menés à terme, reste cependant que ces citadins attendent avec impatience l'achèvement du projet d'alimentation en gaz de ville qui traîne les pieds, au même titre que ceux du hameau voisin de Mosbah plus favorisé par sa position en bordure de la RN 6. Un seul médecin généraliste assure les consultations médicales une fois par semaine, et pour les cas jugés graves, ils comptent sur l'esprit solidaire des uns et des autres.Seule et maigre consolation pour ces infortunés habitants, la mairie de Kheiter assure quotidiennement le transport scolaire des élèves issus du primaire tandis que ceux du moyen ou du secondaire, dont la majorité abandonne les études par manque de moyens financiers, sont scolarisés dans l'unique internat primaire du chef-lieu de la daïra. En égrenant le long chapelet de leurs légitimes doléances, de jeunes habitants interpellent les pouvoirs publics pour l'arrimage de ce hameau, constitué de céréaliculteurs et de gros éleveurs qui se sont sédentarisés pour qu'ils soient de nouveau rattachés au chef-lieu de la wilaya de Saïda qui leur est la plus proche et ceci, afin de mettre fin définitivement au calvaire qu'ils vivent, clament-ils à l'unisson, et que soit enfin réparée à jamais l'erreur ou la maladresse de ce découpage administratif de 1984 dont ils en sont aujourd'hui l'éternelle victime.




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