Algérie

El Barki : Un quartier à l'écart du développement urbain



Les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville cet automne ont raclé la terre du talus, la déversant au milieu de la nouvelle route, formant une couche sur l'asphalte'El Barki, qui était devenu Fellaoucène avant de reprendre son appellation première, est l'un des plus anciens quartiers d'Oran. Il relève du secteur urbain d'El Maqarri dont il est distant de quelques petites centaines de mètres. Mais la relation entre le malheureux quartier et l'annexe administrative s'arrête là. En effet, El Barki semble ne pas figurer dans le plan cadastral de la commune d'Oran, en raison de la situation d'abandon qui est la sienne. Les habitants n'ont même pas le droit à un trottoir pour aller de leurs domiciles jusqu'à l'arrêt d'autobus. Lequel arrêt est situé au milieu d'un bourbier dans lequel les usagers doivent patauger pour accéder aux véhicules, après avoir disputé la route aux véhicules dont certains conducteurs ne se distinguent guère par leur courtoisie devant les infortunés piétons qu'ils arrosent d'eau boueuse, sans état d'âme. La route a été refaite il y a quelques mois, certes, mais sans les trottoirs empruntés quotidiennement par des centaines de citoyens. Si bien que les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville cet automne ont raclé la terre du talus, la déversant au milieu de la nouvelle route, formant une couche sur l'asphalte'Nids-de-pouleLes rues, à l'intérieur du quartier, sont à l'image de tout le réseau routier urbain, truffé de crevasses de plus en plus larges et de plus en plus profondes. La comparaison avec un morceau de gruyère est devenue obsolète, et parler de nids-de-poule serait un euphémisme que l'on ne peut accepter. Il y a les habitants et aussi les élèves des deux CEM et ceux du lycée technique qui disent ne rien comprendre à cette situation de démission des responsables concernés qui n'ont pas jugé utile de se pencher sur le problème. Pourtant, ce « village » est nettement visible de l'autoroute empruntée par les cortèges officiels des personnalités accueillies à l'aéroport.Mais « les responsables qui viennent d'Es-Sénia passent trop vite sur cette grande voie », a déclaré un habitant qui ajoute : « Nous sommes, pourtant, soumis aux mêmes impôts, aux mêmes taxes et au même devoir électoral que tous les autres citoyens et voulons quelques droits, dont celui de pouvoir circuler normalement. C'est-à-dire ne plus se heurter à la réticence des taxis quand on leur annonce la destination, un quartier qu'ils préfèrent éviter'. C'est certainement le seul quartier qui vit encore au siècle dernier, en dehors du développement urbain. » Ceci, en dépit de la sécurité qui s'est instaurée depuis l'ouverture d'une sûreté, saluée par les habitants.


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