Algérie

El-Barki, en marge d'Oran



A travers une lettre ouverte adressée au premier responsable de l'exécutif de wilaya, les habitants d'El-Barki interpellent toutes les autorités compétentes pour apporter des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés quotidiennement, notamment ceux liés à la dégradation indescriptible du cadre de vie. Dans la foulée, les signataires de la correspondance relèvent l'absence d'un réseau d'assainissement et qui, en cas de pluies, débordent à même la chaussée avec des eaux qui envahissent même les habitations. Comme conséquence directe, la chaussée devient impraticable et, de visu, il est à constater que 90 % des voies d'accès de ce quartier périphérique du sud de l'agglomération oranaise sont inaccessibles. Comme illustration de la marginalisation du quartier par rapport au reste de la cité, les riverains relèvent qu'abstraction faite de certains ensembles immobiliers réalisés par des privés, l'Etat ne s'est impliqué que par une cinquantaine de logements de type LSP. D'ailleurs, les locataires des 56 logements ne sont satisfaits ni des travaux de finition de leurs appartements, ni du cadre de vie général, étant donné que la cour de la cité est envahie par les eaux pluviales à la moindre précipitation. En plus, leurs robinets sont à sec depuis qu'ils ont occupé les lieux. A ce sujet, on apprend des services de l'ADE que le réseau d'alimentation en AEP de cette cité a été réalisé, mais, faute de pression, les locataires ne reçoivent que de petites quantités d'eau potable. Du coup, le recours aux citernes des colporteurs d'eau devient la seule issue. La population d'El-Barki estime que leur quartier est marginalisé en dépit de son emplacement au sein d'un secteur urbain (El-Makkari) qui présente une meilleure cohésion urbanistique, notamment avec plusieurs cités et autres coopératives immobilières de bonne facture. Par ailleurs, ce qui frustre le plus les habitants de ce quartier est le fait que toutes les démarches entreprises pour des solutions viables auprès des responsables concernés sont restées vaines. L'accroissement de la population et par conséquent de ses besoins, n'a pas été prise en considération par les décideurs, selon les rédacteurs du document. Ces derniers relèvent également leur appréhension devant l'amplification de l'activité commerciale aux abords de la structure réglementaire. Cet état de fait a engendré des pratiques condamnables et contraires aux règles élémentaires d'hygiène comme la vente de poissons et de pain sur la voie publique. A ces nombreux désagréments, s'ajoute le manque de moyens de transport, étant donné que ce quartier est desservi par deux lignes les plus en souffrance, à savoir le «22» et le «29». L'abri-bus, réalisé en face de la station d'essence, ne sert finalement pas à grand-chose et les riverains doivent attendre sous la pluie ou le soleil l'arrivée du bus. En outre, le spectacle est désolant à l'arrêt où transitent les Karsans en partance vers Sidi Chahmi, Chteïbo, El-Braya ou la cité El-Amel. En somme, El-Barki est le prototype du quartier périphérique qui n'a jamais été intégré dans le tissu urbain de l'agglomération d'Oran.
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