Algérie

El Bahia étale son énorme potentiel



Depuis hier dimanche, se tient à Oran, et ce, jusqu'au 17 du mois en cours, un Colloque international sur les technologies de l'information pour le tourisme dans la ville d'Oran. (CITI ORAN'2019). Le lancement de cet important symposium a eu lieu à l'Université Oran 1. Son recteur, le Pr Abdelbaki Benziane, a indiqué que cette rencontre, qui regroupe des spécialistes algériens et étrangers, permettra d'échanger et de partager l'expérience et l'expertise dans le domaine de la technologie de l'information, en général, et celle du tourisme, en particulier.Pour le recteur, ce sont là autant de dispositifs «qui montrent que vous êtes capables de vous réinventer en permanence, d'innover et de rechercher des solutions, y compris en vous inspirant de ce qui se passe au-delà de nos frontières. Si les opportunités de nos collaborations dans ce domaine sont nombreuses et qualitatives, l'Université d'Oran Ahmed-Ben Bella se doit pourtant de se projeter vers de nouveaux horizons, en complémentarité, pour être un exemple réussi de solidarité exemplaire en vue d'apporter à cette collaboration avec les acteurs de l'industrie du tourisme un reflet serein et prometteur et une symbiose réalisée mutuellement et avantageuse». Ce colloque vise, dit-il, à renforcer les liens de dialogue et d'échange entre chercheurs et acteurs, en lien avec le tourisme. «Il s'agit aujourd'hui de s'associer pour mettre en ?uvre des stratégies de développement du tourisme et l'émergence de nouvelles pratiques pour un tourisme innovant». L'intervenant rappelle aux participants à ce colloque que, depuis quelques années déjà, l'adoption des TI appliquées au tourisme a eu pour effet de réduire les barrières en ce qui concerne la commercialisation du produit touristique et a permis la création de nouveaux métiers en lien avec les activités touristiques. «En tant qu'établissement de l'enseignement supérieur, nous ne pouvons que souscrire à cette dynamique innovante, car l'amélioration de la qualité de notre formation et la professionnalisation se doivent d'être une priorité permettant d'offrir les moyens d'accéder à de nouvelles compétences, aptitudes et performances ainsi qu'aux nouveaux métiers». Intervenant dans le cadre de sa conférence intitulée «La mise en tourisme de la ville d'Oran» Kouider Métaïr, président de l'association Bel Horizon s'interroge : «Est-ce que vous considérez une ville touristique sans fête ' Nous n'avons pas de fête de la ville. Nous avons les fêtes officielles certes, mais pas de la ville . Donc il faut qu'on en crée une à programmation fixe», dit-il. Suite à quoi, il rappellera les festivals qui existaient à Oran, en citant celui du cinéma dont la date n'est pas fixe, le festival du raï qu'on a voulu délocaliser puis annuler. De même que «mawssim Sid el houari» qui reliait les saints patrons de la ville pendant une semaine a été abandonné? car, dit-il, ces festivals et rencontres n'ont pas été institutionnalisés.
Toutefois, il énumérera tout le potentiel artistique et touristique de la ville qui ne demande qu'à être exploité. La randonnée ou bien balade artistique, la lecture paysagère, le parcours littéraire d'Albert Camus et Miguel Cervantès, la maison de st Laurent? Autant d'atouts de marketing pour attirer des touristes ou les populations locales, fait-il remarquer. Et de s'interroger une seconde fois : «Est-ce que maintenant avec ce que j'ai montré et le délabrement de notre patrimoine et nos insuffisances sur la promotion de la destination Algérie, on a encore des chances ' On a des chances s'il y a un aménagement et un embellissement de la ville pour orchestrer le tourisme dans la ville.» Pour cela, il estime qu'il faut faire des choix stratégiques, il faut régler ce problème de la nature et du béton, rappelant que les touristes ne veulent plus des villes bétonnières. «De notre point de vue à Bel Horizon, nous considérons que la promotion immobilière dans les quartiers résidentiels est un danger pour la ville. Il faut attirer l'attention maintenant sur l'aménagement de la ville». Pour K. Métaïr, la naissance d'un tourisme culturel et numérique ne permet plus de tricher aujourd'hui. «Avant, on pouvait tricher, pas maintenant car aujourd'hui, on peut comparer les destinations et les offres culturelles sur le creux de sa main. On peut raconter son voyage, s'informer sur le produit?». Il estime que dorénavant, très rares seront celles et ceux qui partiront à l'aveuglette sans activer tous ces leviers de l'information, d'où, dit-il, la nécessité du numérique et en même temps d'être sincère. Il rappellera à l'assistance qu'il reste néanmoins un potentiel non négligeable qui consiste en la douceur méditerranéenne. C'est déjà un produit en soi, dit-il. Sans oublier l'hospitalité mais aussi, «nous avons une opportunité : celle des jeux méditerranéens. Ce n'est pas seulement un évènement sportif, c'est un évènement qui doit avoir des conséquences heureuses sur l'ensemble culturel et sur Oran».
Amel Bentolba


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