Algérie

El Ayoune au coeur de l'Europe : Mohamed VI saborde Ross



El Ayoune au coeur de l'Europe : Mohamed VI saborde Ross
La troisième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc a pris fin mardi soir à Manhasset, près de New York. Ses travaux, comme ceux des rencontres qui se sont tenues  sous les auspices de Christopher Ross, l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental et en présence des représentants des deux pays observateurs, l'Algérie et la Mauritanie, en août 2009 à  Durnstein (Autriche) et en  février 2010 à  Armonk (Etats-Unis) n'ont enregistré «aucune avancée notable».Khatri Addouh, le président du Parlement sahraoui et Taib Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, ont convenu  de se retrouver en décembre dans  un  lieu à  «définir»Â  pour «poursuivre le processus de négociations demandé par les résolutions du Conseil de sécurité, selon des approches novatrices» et d'autoriser «sans délai»Â  les visites familiales sous la supervision du  Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. «Par voie aérienne au début et par voie terrestre ultérieurement», explique  Ross ajoutant que les conviés à  Manhasset se réuniront  «dans les délais les plus rapprochés»Â  à  Genève avec les représentants du HCR pour «mettre en œuvre le  plan d'action de ces visites».  «Le Maroc et le Polisario ont tenu des discussions amples et franches sur les propositions de chacun sur le Sahara occidental, dans un esprit de respect mutuel en dépit du fait que chaque partie a continué à  rejeter la proposition de l'autre comme base des négociations à  venir », résume diplomatiquement Christopher Ross, à  l'issue de cette  réunion de deux jours qui a débuté  lundi dans une atmosphère tendue après  l'assaut sanglant de Gdeim Izik, qui a provoqué la mort de 19 Sahraouis, en majorité des femmes et des enfants. M. Addouh n'a pas omis de dénoncer «la force d'occupation du Maroc»,  d'appeler  l'ONU à  «protéger la population du Sahara occidental» et de réaffirmer «la disponibilité du Front Polisario à  continuer à  coopérer pour la réussite des efforts de la communauté internationale, fort de la légalité de sa cause et de l'attachement du peuple sahraoui à  ses droits, à  la liberté et à  l'indépendance pour lesquels il a consenti tant de sacrifices»«Malgré les événements tragiques, le Front Polisario a décidé de répondre positivement à  l'appel de l'ONU pour la poursuite des négociations avec la puissance occupante afin d'exprimer, une fois de plus, l'attachement des Sahraouis à  la voie démocratique pour résoudre un conflit de décolonisation sur la base du respect inaliénable du droit du peuple sahraoui à  l'autodétermination et à  l'indépendance», dit-il,  appelant la communauté internationale à  condamner «la politique de terreur» et le  secrétaire général de l'ONU et le  Conseil de sécurité à  «Â assumer leurs responsabilités» en attendant le parachèvement du processus de décolonisation en cours au Sahara occidental. Comme à  son accoutumée, le représentant du Maroc a repris sa litanie.«Il n'est pas question d'imaginer un référendum sur l'autodétermination du Sahara occidental», répond-il à  la presse qui lui rappelle les attentes des résolutions du Conseil de sécurité qui font état «noir sur blanc» d'une solution passant par un référendum et de la résolution adoptée le 11 octobre dernier par la quatrième Commission de l'Assemblée générale des Nations unies chargée de la décolonisation qui sera soumise à  l'adoption par l'assemblée générale de l'ONU en décembre prochain. Cloitré dans ses convictions, Mohamed VI ne semble pas réaliser que plus rien ne sera comme avant. Paris qui le soutient inconditionnellement  reconnaît que «les chocs ont été très violents». Bernard Kouchner a condamné l'expulsion du Maroc de Jean-Paul Lecoq, un député qui voulait se rendre à  El Ayoun. Mouammar Kadhafi, le président en exercice de la Ligue arabe, a, en interpelant le Maroc, inscrit de fait la question sahraouie dans l'agenda de la Ligue.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)