El Asnam (Bouira): Grève illimitée à Carravic SPA

Rien ne va plus à Carravic SPA, une entreprise spécialisée dans la production avicole, située dans la commune d'El Asnam, 13 km à l'est de Bouira.
C'est le bras de fer entre la direction de l'entreprise et les employés. Une grève illimitée a été entamée depuis hier, par les travailleurs. Ils demandent le départ immédiat du directeur de l'unité et d'un chef de service. Les grévistes crient à la «hogra». «Ces responsables sèment la zizanie entre les travailleurs.
Ils sont nouveaux, ne connaissent pas le terrain. Un nouveau chef de service a fait une fausse manipulation dans le logiciel de paie et tous les travailleurs ont perdu une partie de leur salaire», a déclaré le président de la section syndicale de Carravic. Pour reprendre le travail, les employés sont catégoriques. Pas de reprise si les deux responsables sont maintenus à leurs postes. Ainsi, pour tenter de convaincre les travailleurs afin de mettre un terme à la grève, le PDG de Carravic s'est déplacé dans l'après-midi d'hier à El Asnam. Selon le représentant syndical, le PDG s'est engagé à prendre en charge les revendications des grévistes.
Ce responsable, d'après le syndicaliste, a promis de leur faire parvenir la réponse aujourd'hui. Pour ce qui est de la grève, les travailleurs campent sur leur position. «Nous allons venir demain (aujourd'hui Ndlr). Si les deux responsables que nous contestons sont toujours là, nous allons poursuivre la grève. S'ils n'y sont plus, nous reprenons notre travail», a souligné le représentant syndical. Il faut souligner que plusieurs protestations ont eu lieu ces derniers mois à Carravic SPA d'El Asnam. Les revendications des employés portent essentiellement sur l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Ils n'ont de cesse de réclamer le versement de la prime de rendement collectif (PRC) qu'ils attendent depuis plus d'une année, ainsi que leur droit à la quote-part. Les membres de la section syndicale se plaignent également des pratiques de l'administration qui les maintenaient loin de toutes les décisions qui se prennent au niveau de l'unité d'El Asnam. Le bras de fer risque de s'inscrire dans la durée et aussi porter préjudice à l'entreprise, déjà mal en point sur le plan financier, si les deux protagonistes ne trouvent pas de sitôt un terrain d'entente.