Depuis quelques semaines, une véritable hécatombe touche des colonies de goélands leucophée qui ont connu un développement et une adaptation extraordinaire tout le long du littoral est de la commune d'El Aouana, dans la wilaya de Jijel.Ainsi, chaque jour des cadavres de ces oiseaux de mer sont retrouvés sur les plages, principalement sur le rivage qui va de Bordj Blida, à l'ouest de l'embouchure de oued Kissir, jusqu'au port d'El Aouana en cours de finition, à moins d'une dizaine de kilomètres plus à l'ouest. On en retrouve aussi sur les plages de Bordj Blida, Rocher noir, Chalat et même, dit-on, sur l'île d'El Aouana. Jusqu'à présent, aucune explication scientifique n'a été donnée pour explkiquer ce phénomène.Certains soupçonnent le déversement des eaux d'égouts qui ont inondé le terre-plein du port de pêche d'El Aouana en cours de réalisation, espace privilégié par le goéland leucophée. Des échantillons auraient été envoyés au laboratoire d'El Khroub (Constantine) par les Services agricoles. Des riverains se disent étonnés de voir autant de cadavres, alors que cet oiseau vit dans cette région depuis quelques années et s'est adapté à la vie moderne avec tout son lot d'insalubrité. S'il ne s'agit pas d'un empoisonnement volontaire, les raisons de cette mortalité subite sont à rechercher dans le régime alimentaire de cet oiseau opportuniste qui s'est sédentarisé en tirant profit des rejets de la société moderne. Certes, son régime alimentaire de base est traditionnellement constitué de poissons, d'oisillons et de charogne, mais aujourd'hui il n'est pas rare de le voir chasser des pigeons et des rats.La présence à foison de nourriture, notamment dans les décharges et les poubelles, a contribué, selon des spécialistes, à l'explosion de sa population dans et aux abords des villes. Originellement nicheurs sur les îles et îlots en mer, le goéland leucophée s'est installé en ville, notamment à Jijel. Certaines terrasses d'immeubles deviennent des lieux de nidification. Des lieux qu'il protège jalousement de toute intrusion, quitte à s'attaquer aux personnes qui s'y aventurent. Il y a lieu de mentionner que dans d'autres pays, la prolifération démesurée de ces oiseaux est freinée par de ponctuelles opérations de stérilisation des pontes. Pour le moment, trouver une explication à cette hécatombe est la première priorité des services chargés de ces domaines.
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Posté Le : 04/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fodil S
Source : www.elwatan.com