Algérie

El Ançor



El Ançor
Distante de seulement 08 km d'Aïn El Turck, le chef-lieu de daïra, la commune d'El Ançor vit l'isolement dès la tombée de la nuit.Toute une partie de la population d'El Ançor, jeune et moins jeune, en activité professionnelle, est livrée, dès 17 h ou 18 h, à la merci des transporteurs clandestins qui imposent leur diktat. «Un vrai calvaire au quotidien», comme le décrivent, les habitants de cette localité. «Il faut vivre à El Ançor pour bien ressentir le désarroi des usagers des transports», dira un père de famille.En fait, le calvaire est double, car il s'agit, pour ceux qui travaillent ou étudient à Oran, de rallier, en première étape, la commune d'Aïn El Turck, pour rejoindre ensuite, celle d'El Ançor. Ce qui ne s'apprête guère à une partie de plaisir, notamment pour les retardataires, qui doivent désormais se rabattre sur les clandestins.Et à quel prix ! De 50 DA la place le jour, le tarif double ou triple, le soir. Pour ceux qui ont la chance de trouver un bus, il faudra jouer des coudes : les plus faibles n'ont aucune chance d'y accéder. Et la scène se répète chaque jour depuis des années. Durant les années 70 ou 80, le problème de transport ne s'est jamais posé pour les habitants de la Corniche oranaise, et ce du temps où l'ex-Sotac, puis la SNTV, desservaient régulièrement et de manière ininterrompue cet axe.Estivants, passagers ou résidents étaient le plus normalement du monde transportés, en toute heure de la journée, même, très tard dans la soirée. L'octroi de ces lignes au privé a complètement chamboulé le rythme de vie des citoyens qui ne se hasardent plus à s'éloigner de leur commune, sauf nécessité professionnelle ou urgence.Mais ce diktat n'est pas imposé uniquement par les clandestins, il est créé par les transporteurs collectifs eux-mêmes dont beaucoup préfèrent aller desservir, durant la journée, d'autres communes, du côté Est d'Oran, jugées plus rentables. Enfin, la rivalité éternelle, entre les transporteurs de Bousfer et ceux d'El Ançor, est un autre facteur aggravant cette situation dramatique et burlesque. Les usagers des deux communes en paient les frais, «punis» pour préférer l'un des transporteurs.Une situation pénible pour les citoyens, dépités par l'absence de l'administration locale. «Que couterait-il aux pouvoirs publics d'injecter 4 ou 5 bus de l'ETO, qui assureraient des rotations quotidiennes, comme cela se fait pour la commune de Mers El Kébir '», se demandent ces derniers. Il n'est pas étonnant d'ailleurs, que ces communes enregistrent un grand taux d'absentéisme ou de déperdition scolaire parmi sa population, sans parler du risque d'agression auquel elle s'expose, ni du stress au quotidien.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)