La fermeture des deux carrières réclamée Revenant à la charge, l’Association pour la protection de l’environnement et du patrimoine de la daïra d’Aïn El-Turk, demande aux autorités locales et de wilaya d’intervenir en urgence et d’ordonner la fermeture définitive des deux carrières de Keddara, dans la commune d’El-Ançor. Pour justifier sa position, l’association déclare que les carrières portent préjudice à l’environnement, aux constructions et causent de nombreux désagréments aux citoyens. Ces mêmes sources confient que les explosions, les vibrations et secousses qu’elles provoquent ont causé de graves fissurations aux constructions. De même, assurent-elles, les épaisses poussières qui se dégagent des dites carrières polluent l’atmosphère et portent atteinte au système écologique ainsi qu’à la santé des citoyens dont beaucoup se plaignent de maladies respiratoires et d’asthme notamment. D’après des statistiques, le nombre de personnes atteintes par ces maladies s’élève à 1860. Pour compliquer davantage cette pénible situation, ajoutent nos sources, il y a ces infernales chaînes de camions et de semi-remorques non recouverts de bâches et qui traversent à vive allure le centre du village et les zones urbaines qu’ils au couvrent au passage de chaux en plus des dégâts collatéraux qu’ils entraînent à l’occasion des accidents de la circulation et leurs lots de morts et de blessés. Selon les cadres de l’association de protection de l’environnement et du patrimoine, la situation au niveau des centres urbains est davantage compliquée par l’absence de voies de communication propres aux deux carrières. Afin de mieux sensibiliser les responsables à la situation entretenue par l’activité des carrières, ces sources signalent l’extinction de certains animaux et oiseaux qui faisaient la particularité de l’environnement à El-Ançor. Pour appuyer leurs revendications, nos sources rappellent que suite aux conclusions d’une commission dépêchée sur place par les pouvoirs publics, le wali d’Oran avait pris un arrêté ordonnant la fermeture de ces deux carrières. Peine perdue, assurent nos interlocuteurs, puisque les exploitants des carrières continuent à faire fi de cet arrêté et poursuivent leurs activités. Egalement interpellé sur ce même sujet, le chef de daïra d’Aïn El-Turk déclare que le problème sera réglé prochainement et conformément aux techniques modernes en usage dans d’autres pays, à l’exemple des calottes chinoises destinées à éviter les poussières. Il a aussi fait allusion à l’utilité des deux unités qui emploient de la main d’œuvre et renflouent les caisses de la commune. Selon ce responsable, à El-Ançor, le taux de chômage s’élèverait à 70%. Ainsi fixés sur les intentions des uns et des autres, les responsables de l’association pour la protection de l’environnement et du patrimoine implorent les pouvoirs publics et leur demandent de prendre en charge ce problème et faire cesser le cauchemar. Boualia R.
Posté Le : 08/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com