EL-AFFROUN Pétition de citoyens contre un projet local

La démolition récente de la solide et imposante bâtisse de l'école de filles datant du début du siècle dernier ne cesse, dans la ville, en Algérie comme à l'étranger, à travers divers sites internet (notamment par des anciens d'El-Affroun), d'alimenter une polémique fondée sur une profonde déception et un sentiment de révolte, sachant qu'à l'origine (dans les années 80), la décision de désaffecter l'établissement n'était pas dénuée de sombres calculs. Considérant que le mal est fait, les riverains et autres citoyens de la ville s'opposent, aujourd'hui, au projet (qu'ils considèrent comme 'non judicieux") de centre commercial prévu sur l'assiette foncière qui portait l'école. En même temps qu'une pétition qui aurait été adressée, le mois dernier, aux autorités locales, une requête, dont une copie nous a été remise, a été envoyée à l'autorité de wilaya. Les signataires (dont de hauts cadres à la retraite : ingénieurs, économistes, sociologues...) y expliquent que cette école qui, depuis plus d'un siècle 'symbolisait un temple du savoir et de l'éducation", ne devait pas être rasée, d'autant qu''elle pouvait tenir encore très longtemps". Estimant 'qu'il y a suffisamment de locaux commerciaux à El-Affroun", ils suggèrent 'la construction, sur le terrain récupéré de près de 4000 m2, d'infrastructures d'utilité publique plutôt que servant les intérêts d'affairistes de tous bords" : 'une école moderne ou un centre administratif qui regrouperait l'administration des Domaines, de la Conservation foncière et des Impôts dispersés dans des locaux insalubres, exigus, indignes de leur statut..." En fait, les signataires de la pétition ne veulent pas d'un 'souk" dans ce quartier paisible, considéré comme résidentiel et habité par d'anciennes familles d'El-Affroun ' certaines depuis six générations. 'La construction d'un centre commercial à étages, à la conception moderne (comme il en est question), jurerait avec le cachet urbanistique ' auquel nous tenons ' de notre quartier", nous a déclaré un groupe de jeunes foncièrement contre ce projet.
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