Algérie

EL-AFFROUN Décès subit du professeur Mohamed Maghri



EL-AFFROUN                                    Décès subit du professeur Mohamed Maghri
Ils ont été très nombreux ' parents, amis, corps de l'enseignement, élèves ' à accompagner à sa dernière demeure le professeur Mohamed Maghri décédé subitement jeudi dernier et enterré le jour-même.
La consternation et la peine étaient générales dans ses deux villes mitoyennes : Ahmer El-Aïn, sa ville d'origine, et El-Affroun, sa ville d'adoption depuis 1980, date à laquelle il sera muté au lycée Mohamed-Boudiaf et où il s'établira, depuis. Et ils ont été nombreux à faire ce constat : 'C'est ainsi que finissent la plupart des enseignants : avec un arrêt cardiaque !' Le défunt, 60 ans, venait de prendre sa retraite en août dernier et, depuis deux semaines, sollicité par un établissement secondaire privé à Blida pour son ancienneté et sa compétence, il y enseignait les mathématiques.
Ce matin-là, comme à l'accoutumée, il se rend à la mosquée pour accomplir la prière du sobh puis rejoint son domicile où il se rase et s'apprête pour se rendre à son lieu de travail, muni de son gros cartable chargé de cours, de manuels, journaux et copies de requêtes à la direction de l'Education de Blida dont il attendait, selon ses proches, après maintes démarches, le l'échelon qui lui était dû. À la descente du bus et à quelques mètres de cette structure que l'on nomme encore 'l'académie', et où il comptait probablement se rendre avant de retrouver ses élèves, Mohamed Maghri tombe raide mort.
Cet homme pieux qui a voué toute sa vie à l'enseignement avec abnégation, conscience, sérieux et compétence et qui a débuté sa carrière de professeur de mathématiques en 1976 au lycée Amara Rachid avant d'être muté à Blida, Arzew et enfin à El Affroun, jusqu'en 2001 (où il sera, en outre, responsabilisé chaque année lors des épreuve du bac), pour prendre, ensuite, le poste de directeur des études au lycée de Chiffa durant 5 ans, puis être conseiller pédagogique jusqu'à sa retraite, et qui continuera à prodiguer cours et conseils bénévoles avec gentillesse et application à qui le sollicitait, n'aura pris aucun repos (hormis celui du sommeil), le travail étant son credo. Chaque minute de sa vie était bien remplie, selon ses proches et son voisinage. Pétri d'un sens profond du devoir et de ces valeurs qui se perdent, ce brave professeur dont se souviennent avec affection ses élèves, cet homme effacé, sans histoires et qui ne se plaignait jamais pour ne pas déranger ' ni médecins, ni collègues, ni entourage ' est parti sur la pointe des pieds, purifié, son cartable à la main, prêt à affronter une journée éprouvante pour le but honorable de transmettre le savoir ; ce qui lui a valu l'expression de 'mort en chahid'. Paix à 'Cheikh Maghri !'.
Fatiha Seman


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