Avoir un enfant sain et éviter toute malformation est, actuellement, le
souci- majeur des gynécologues et médecins afin de réduire au maximum les
mortalités périnatales. Pour assurer cette qualité de vie à un fÅ“tus,
gynécologues, radiologues, cardiologues, réanimateurs et sages-femmes ont
assisté, hier, à la 4ème journée scientifiques internationale de gynécologie
obstétrique, organisée par l'EHU d'Oran, qui prendra fin aujourd'hui, sur
l'expertise en échographie, le diagnostic anténatal, l'utilisation du doppler
dans la surveillance et prévention de la mortalité et morbidité materno-périnatal.
Pour le chef de service de gynécologie obstétrique à l'EHU d'Oran, le
professeur Chafi Belkacem, « les malformations sont fréquentes, elles
représentent 2,5% diagnostiquées à la naissance et cela nous incite à s'occuper
particulièrement des grossesses à risque et assurer le suivi des femmes
enceintes même après l'accouchement ». Le facteur à risque de ces malformations
est le diabète, a indiqué le spécialiste qui a estimé le taux à 10% si la mère
est diabétique. « Si pour une femme saine, le risque est d'avoir 2 enfants mal
formés, chez la femme diabétique ce risque augmente et on peut avoir 10 enfants
mal formés à la naissance », explique le même spécialiste.
Le but, donc, à travers l'organisation de ces journées de formation est
de préparer, nous dira M. Chafi, le personnel médical à reconnaître une
pathologie avant que le bébé naisse pour pouvoir prendre le fÅ“tus en charge
avant et pendant l'accouchement et éviter, ainsi, une mortalité périnatale. «
Si la pathologie est identifiée, le bébé sera opéré dans deux ou trois jours
après la naissance ». Sur les malformations, le spécialiste souligne que les
plus fréquentes sont celles de la boîte crânienne, les malformations sur le
cÅ“ur et aussi sur le cerveau. Il précise, cependant, qu' « on ne corrige pas une
malformation mais on peut l'éviter. Notre objectif aujourd'hui est de former
médecins et spécialistes sur comment éviter une malformation. On peut les
éviter par la vitamine B9, par la vaccination et par la détection des
infections pendant la grossesse pour ainsi réduire au maximum toute anomalie ».
Ces journées scientifiques seront clôturées par la création d'un réseau
de prise en charge périnatale, a annoncé le chef de service, qui va regrouper
tout le personnel médical élargi et qui aura la mission de récolter toutes les
informations sur les malformations signalées par ses adhérents et les
pathologies découvertes et ce depuis la 28ème semaine de grossesse jusqu'à la
première semaine après la naissance. « Une surveillance, donc, forcée », nous
dira le professeur Chafi, « de 13 semaines pendant la grossesse. Il y a aussi
des grossesses qu'il faut prendre en charge bien avant».
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Posté Le : 08/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com