Algérie

EHS Frantz Fanon : Plus d'un millier de toxicomanes hospitalisés par an



Ce bilan a été présenté lors de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie sous le thème de : «Jeunesse et santé» à  la maison des jeunes  Bounaâma Djillali de Blida. Ce phénomène de la toxicomanie, qui touche particulièrement la frange juvénile, prend des proportions alarmantes en Algérie, selon les avis convergents des participants. Il touche, au plan national, une population de 300 000 toxicomanes, toutes catégories confondues, chiffre rapporté par le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr Mesbah, un des animateurs de cette rencontre. Le stupéfiant le plus consommé demeure le cannabis, avec une proportion en augmentation da la consommation de drogues dures, à  l'exemple de l'héroïne, a soutenu la même source. Dans le cadre de la prise en charge de cette population foncièrement jeune, l'interlocuteur a mis en exergue le travail accompli par son département ministériel. Il concerne, entre autres, un ambitieux programme infrastructurel qui vise à  réaliser
53 centres intermédiaires de soins pour toxicomanes dont une trentaine en voie d'achèvement et 15 centres de désintoxication. Ce type d'infrastructures nouvelles, selon le même orateur, sera doté d'équipes pluridisciplinaires convenablement outillées dont 120 d'entre elles ont déjà été formées et 42 autres en voie de formation. Celles-ci touchent plusieurs wilayas. Le directeur général de l'Office national de la lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayah, présent à  cette manifestation, est longuement intervenu sur les origines, les conséquences et les moyens techniques, humains et matériels mis en œuvre pour lutter contre ce phénomène.Il a clos son allocution par l'annonce d'une stratégie nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie à  lancer prochainement pour réduire la demande et neutraliser l'offre des stupéfiants, sans en préciser les détails.
En aparté, certains participants, qui ont tenu à  garder l'anonymat, ont considéré que le discours «démagogique» des officiels, tel que présenté, ne réglera pas la crise multiforme de la santé, en général, et de la toxicomanie, en particulier, sans prise en charge réelle, entre autres, des revendications socioprofessionnelles de ses principaux acteurs, en mouvements de protestation, il y a belle lurette.  
 


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