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EgypteWashington s'oppose à l'état d'urgence et Paris saisit l'ONU



EgypteWashington s'oppose à l'état d'urgence et Paris saisit l'ONU
Les Etats-Unis ont condamné "avec force" le recours à la violence par l'armée contre les manifestants en Egypte et se sont "opposés fermement au retour de l'état d'urgence" dans le pays en proie à des heurts meurtriers. Le porte-parole adjoint de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a exhorté l'armée à faire preuve de "retenue".De son côté, la France, qui a demandé "l'arrêt immédiat de la répression", a annoncé qu'elle saisissait le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, et ses principaux partenaires "pour qu'en urgence une position internationale soit prise en ce sens". "La France déplore très vivement les violences survenues au Caire lors des opérations d'évacuation", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay lors d'une point presse. "Il est essentiel que ces violences cessent et qu'une logique d'apaisement prévale", a-t-il ajouté.
L'Union européenne a jugé "extrêmement préoccupantes" les informations faisant état de la mort de dizaines de manifestants au Caire. "Nous réaffirmons que la violence ne mènera à aucune solution et nous exhortons les autorités égyptiennes à procéder avec la plus grande retenue", a déclaré Michael Mann, porte-parole de la diplomatie européenne. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné " dans les termes les plus forts" la violence de l'intervention des forces de sécurité égyptiennes au Caire contre les partisans du président destitué Mohamed Morsi. "Bien que l'Onu continue de réunir des informations précises sur les événements de la journée, il semble que des centaines de personnes ont été tuées ou blessées dans les affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants", ajoutent ses services dans un communiqué. Ban Ki-moon regrette enfin que "les autorités égyptiennes aient choisi la force pour répondre aux manifestations en cours". Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a également appelé "toutes les forces politiques" d'Egypte "à empêcher une escalade de la violence", leur demandant de "retourner immédiatement à un processus politique".
De son côté, le ministère britannique des Affaires étrangères a condamné "l'utilisation de la force pour disperser les manifestations" pro-Morsi et appelé "les forces de sécurité à agir avec retenue". Le chef de la diplomatie britannique William Hague s'est également dit "profondément inquiet de l'escalade de la violence en Egypte". Particulièrement critique, le président turc, Abdullah Gül, a dénoncé une opération "inacceptable" de la police égyptienne, et craint que la situation ne dégénère en un conflit semblable à celui qui se déroule en Syrie. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies et la Ligue arabe à intervenir pour mettre fin au "massacre". Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, "dénonce avec force la méthode utilisée contre les manifestants pacifiques qui a coûté la vie à un certain nombre d'innocents sans armes", a déclaré son ministère des Affaires étrangères. Le ministère iranien des Affaires étrangères a exprimé "sa profonde inquiétude quant aux horribles conséquences".
R. I./Agences
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