Algérie

Egypte: Violents affrontements entre policiers et manifestants



De violents affrontements avaient lieu hier samedi, Place Tahrir au Caire, entre la police et des manifestants après la dispersion par les forces de l'ordre d'un sit-in mené par des blessés de la révolte du début d'année.

Entamés dans la matinée, les affrontements se sont intensifiés dans l'après-midi avec des charges de la police anti-émeutes, qui a fait usage de gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc, tandis que des centaines de manifestants répliquaient en lançant des projectiles, selon un journaliste de l'AFP. Un camion de la police, dont les manifestants avaient pris possession, étaient en flammes sur la place emblématique de la révolte populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak, le 11 février, a également rapporté le journaliste. La police se déplaçait régulièrement, chargeant depuis les rues bordant la Place Tahrir, alors que les manifestants scandaient des slogans réclamant la chute du maréchal Hussein Tantaoui, qui dirige le Conseil suprême des forces armées (CSFA), dépositaire du pouvoir depuis la chute de M. Moubarak.

Dans la matinée, la police avait pénétré sur la Place Tahrir pour disperser un sit-in mené par des blessés ainsi que des proches des tués lors de la révolte de janvier/février, selon l'agence officielle égyptienne « Mena ». Peu après, des affrontements avaient débuté entre la police anti-émeutes et environ 200 manifestants, ces derniers jetant des projectiles en direction des policiers qui répliquaient alors à coups de matraque, selon une journaliste de l'AFP. En début d'après-midi, un responsable de la sécurité avait indiqué que des dizaines de personnes avaient été légèrement blessées, notamment des policiers, et plusieurs manifestants arrêtés. Le sit-in, qui durait depuis plusieurs jours, réclamait que soient rapidement jugés les policiers et les dirigeants responsables des violences qui ont fait, selon des sources officielles, environ 850 morts et des milliers de blessés pendant les 18 jours de révolte.

M. Moubarak, son ministre de l'Intérieur et des responsables de la sécurité sont actuellement, jugés pour avoir ordonné aux forces de l'ordre d'ouvrir le feu sur les protestataires. Vendredi, les participants au sit-in avaient été rejoints par quelques-uns des dizaines de milliers de manifestants, en majorité islamistes, exigeant que l'armée transfère rapidement le pouvoir à un gouvernement civil. Les premières élections législatives depuis la chute de M. Moubarak, doivent débuter le 28 novembre et s'étaler sur près de 4 mois.      




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