Algérie

Egypte:ouverture du procès de l'affaire du financement étranger



Le procès des 43 accusés dans l'affaire du financement étranger débutera dimanche dans un climat de tension, la rue égyptienne refusant l'aide américaine sous l'impulsion de prédicateurs.Un dispositif sécuritaire renforcé sera mis en place pour la première séance du procès qui devrait se dérouler en présence de représentants d'ambassades étrangères dont certains accusés sont membres, selon des sources médiatiques égyptiennes.
Le parquet général égyptien avait décidé de déférer les 43 accusés dont 19 américains devant le tribunal pénal sur la base de preuves à charge contenues dans les comptes rendus faisant état de la présence, dans le local d'une ONG de cartes sur la division de l'Egypte.
Ces organisations sont également accusées d'activités à caractère politique tel le choix et le financement de candidats aux différentes élections, l'organisation de stages en relation
avec la vie politique et la collecte d'informations sur différentes catégories sociales, les tendances de la presse et des événements dans le pays ainsi que l'envoi de rapports à ce sujet à l'étranger.
Les accusés sont également poursuivis pour ouverture illégale de bureaux relevant d'organisations humanitaires étrangères sur le sol égyptien et l'obtention et la distribution d'argent de manière illégale.
Les autorités judiciaires égyptiennes avaient interdit auparavant aux accusés de quitter le territoire égyptien ce qui a poussé certains américains dont le fils du ministre américain du transport, à trouver refuge le 29 janvier dernier à l'ambassade américaine au Caire.
Le procès se déroule dans un climat de tension populaire extrême du fait des discours de certains prédicateurs et d'adeptes de zaouïas qui ont animé des campagnes de collecte de dons pour «remplacer l'aide américaine » militaire et économique.
Ces actions ont trouvé un large échos auprès de la population mais ont été critiquées par certaines forces politiques et des intellectuels qui y ont vu un moyen de se rapprocher du conseil militaire.
Les Etats-Unis ont envoyé dernièrement de hauts responsables au Caire pour faire pression sur la partie égyptienne à l'effet de trouver une issue honorable à la crise.
Washington a encore haussé le ton, la veille du procès, menaçant de bloquer l'aide militaire américaine de 1,3 milliard de dollars à l'Egypte si les activistes d'ONG en Egypte sont traduits devant la justice.
Les autorités égyptiennes avaient affirmé que le dossier était devant la justice dont il faut respecter les décisions. L'administration américaine a, pour sa part, répliqué que les lois égyptiennes sur les organisations civiles qui seront appliquées aux activistes ont été légiférées du temps de Moubarak.


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