Dix-huit membresde la confrérie des Frères musulmans ont été arrétés, entre lundi et mardi, parles autorités égyptiennes. C'est ce qu'a affirmé, ce mardi, le guide dumouvement religieux Mehdi Akef. Les sources officielles parlent, quant à elles,de 15 arrestations. Parmi les personnes mises en détention,Mahmoud Ghozlan, l'un des principaux membres du bureau personnel du guide de laconfrérie. Arrêté chez lui, lundi soir, à une heure tardive, ce membre influentdu mouvement politique d'opposition est poursuivi pour appartenance à uneorganisation illégale. Les Frères musulmans, malgré les 88 députés qui en sontissus au Parlement, ne sont, en effet, toujours pas officiellement reconnuscomme constituant une organisation politique légale. Ce qui leur vaut lafameuse appellation de « mouvement interdit, mais toléré ». Mehdi Akef a dénoncé de son côté cesarrestations comme étant une réponse du pouvoir à l'opposition des députésFrères musulmans contre les amendements constitutionnels actuellement endiscussion au Parlement. Les débats sur la réforme de l'article 88 de laconstitution, portant sur la composition de la commission de surveillanceélectorale, font toujours rage au Parlement où, l'ensemble de l'oppositionréclame une surveillance des bureaux de vote par des juges tandis que lespartisans du parti présidentiel (le PND) souhaite élargir la commission au-delàde ce corps de métier. Les arrestations de ce mardi s'ajoutent, enréalité, à d'autres mises en détention de membres dirigeant de l'organisationreligieuse qui se sont multipliées, depuis que le guide de la confrérie adéclaré vouloir créer un parti politique officiel, afin de pouvoir présenter uncandidat aux prochaines élections présidentielles. Il faut rappeler, à ce sujet, qu'unamendement constitutionnel, adopté en janvier par l'Assemblée du peuple,empêche le mouvement de se présenter sous une étiquette indépendante à défautde pouvoir se présenter comme un parti officiellement reconnu. Après avoiramendé, à de maintes reprises, la constitution à mesure que les Frèresmusulmans réussissaient à rassembler les conditions nécessaires pour candidateraux présidentielles, il semble bien que l'issue d'une confrontation ouvertepeut être crainte même si, de leur côté, les membres dirigeant del'organisation islamiste restent assez alertes quant aux lourdes conséquencesque pourrait représenter pour leur mouvement, un durcissement de la répressiondu pouvoir à leur encontre. Le souvenir des arrestations massives, parmiles rangs islamistes, après les manifestations controversées à El-Azhard'étudiants proches des Frères musulmans, en décembre dernier, reste encorevivace.
Posté Le : 15/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Notre Correspondant Au Caire : Hichème Lehmici
Source : www.lequotidien-oran.com