Algérie

Egypte - Le candidat des Frères musulmans à la présidentielle entre en campagne



Le candidat des Frères musulmans à la prochaine élection présidentielle égyptienne a été acclamé jeudi au Caire par une foule d'environ 2.000 partisans en venant déposer officiellement sa candidature.
Khairat al Chater, un richissime homme d'affaires âgé de 61 ans, a été désigné par la confrérie pour briguer le poste laissé vacant par la démission, le 11 février 2011, du président Hosni Moubarak. Ce dernier a été victime de la "révolution du Nil" qui a balayé en quelques semaines son régime et réinstallé provisoirement l'armée au pouvoir.
Jusque-là, les Frères musulmans, qui sont devenus la première force politique dans le Parlement de l'ère post-Moubarak sans avoir joué le premier rôle lors des journées révolutionnaires, avaient décidé de ne pas présenter de candidat.
"C'est un jour historique pour l'Egypte", a déclaré à la presse un responsable de haut rang de la confrérie. "Notre décision initiale de ne pas présenter de candidat relevait de la volonté de défendre l'Egypte. Aujourd'hui, notre décision d'être présent a aussi été prise pour le bien du pays et relève de notre sens des responsabilités."
L'entrée en lice de Chater risque cependant de diviser l'électorat islamiste, partagé entre les Frères et les salafistes, qui prônent un retour aux sources de l'islam et ont déjà leur candidat, Hazem Salah Abou Ismaïl.
Un troisième islamiste est aussi sur les rangs, Abdel Moneim Aboul Fotouh, un réformateur exclu de la confrérie l'an dernier après avoir annoncé sa candidature.
Ces divisions pourraient faire le jeu des deux autres candidats principaux: l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui a longtemps dirigé la diplomatie égyptienne sous l'ère Moubarak, et le dernier Premier ministre du "raïs" déchu, Ahmed Chafik, ancien commandant en chef de l'armée de l'air.
Selon un sondage d'intentions de vote réalisé en mars, soit avant la candidature de Chater, Amr Moussa arriverait en tête, devant le candidat salafiste et Chafik. (Reuters)
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