Algérie

Egypte : L'armée dit avoir découvert un plan visant à brûler le Parlement



Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l'Egypte depuis la chute en février du président Hosni Moubarak, a affirmé, hier, avoir découvert un plan visant à brûler l'Assemblée du peuple hier. Le général Adel Emara, membre du CSFA, a interrompu une conférence de presse pour dire qu'il avait reçu un appel téléphonique à l'instant indiquant qu'un plan visant à brûler l'Assemblée du peuple avait été découvert, ajoutant: Il y a maintenant des foules à la place Tahrir prêtes à appliquer ce plan. L'Egypte est engagée depuis le 28 novembre dans les premières élections législatives depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, afin de désigner une nouvelle Assemblée du peuple. Des heurts se déroulent au Caire depuis quatre jours entre manifestants anti-armée et forces de sécurité, qui ont fait 11 tués et des centaines de blessés, selon le ministère de la Santé. Les affrontements avaient éclaté vendredi entre les forces de l'ordre et des manifestants qui campaient depuis fin novembre devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination par l'armée du Premier ministre de Kamal el-Ganzouri, qui avait déjà occupé ce poste sous M. Moubarak.
Un tué au Caire, les forces de l'ordre verrouillent le secteur des affrontements
Une personne a été tuée, hier matin, dans le centre du Caire, a-t-on appris de source officielle, alors que les forces de l'ordre ont barré avec un mur en béton la rue où s'étaient concentrés la veille les affrontements avec les manifestants anti-armée. "Le nombre de tués depuis le début des heurts est monté à 11, dont un ce jour", a affirmé Adel Adaoui, adjoint du ministre de la Santé, cité par l'agence officielle Mena, faisant état de 201 blessés pour la journée d'avant-hier. Le dernier bilan officiel, avant-hier soir, s'élevait à 10 tués et près de 500 blessés en trois jours. Des heurts ont à nouveau eu lieu hier à l'aube lorsque les forces de sécurité ont tenté d'évacuer les manifestants de la place Tahrir, haut lieu de la contestation, mais le calme était revenu dans la matinée. Des manifestants ont montré une chemise blanche ensanglantée, la présentant comme celle du manifestant tué, hier. Sur la place Tahrir, quelques dizaines de personnes observaient toujours un sit-in, brandissant des banderoles hostiles au pouvoir militaire et des photos qui ont indigné les protestataires d'une manifestante voilée, dont les soldats avaient découvert le soutien-gorge et le ventre en la frappant et en la traînant sur la chaussée. Un mur de béton a été dressé dans la rue où s'étaient déroulés à coups de pierres et autres projectiles les heurts d'avant-hier, une voie perpendiculaire à la grande avenue conduisant de la place Tahrir au siège du gouvernement, selon la même source. L'avenue est barrée depuis samedi par un mur en béton afin d'empêcher les manifestants d'approcher du siège du gouvernement, où la confrontation avait débuté vendredi matin. Plus de 180 personnes ont été arrêtées par les forces armées dont des femmes et des mineurs, pour implication présumée dans les heurts et pour incendie de bâtiments, selon le parquet. Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a accusé les forces de sécurité égyptiennes d'usage "excessif" de la violence à l'encontre des manifestants. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a appelé, avant-hier, les Egyptiens à s'abstenir de toute violence et demandé "instamment aux forces de sécurité égyptiennes de respecter et de protéger les droits universels de tous les Egyptiens, y compris les droits d'expression et de réunion".


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