Algérie

Egypte/ De plus en plus contestée L'armée veut dialoguer



Egypte/ De plus en plus contestée
                                    L'armée veut dialoguer
Coup sur coup, l'armée, objet d'un vaste mouvement de colère populaire, a refusé, hier soir, la démission du gouvernement et a appelé les forces du pays à une réunion d'urgence pour sérier les causes des événements sanglants qui secouent à nouveau le pays.
La Coalition des jeunes de la révolution et le mouvement du 6 avril, entre autres, ont appelé sur Facebook à la tenue de cette manifestation à 16h00 (14h00 GMT) sur l'emblématique place Tahrir au Caire.
Les différents groupes appellent à la démission du gouvernement d'Essam Charaf, nommé par le conseil militaire au pouvoir, et à la formation d'un «gouvernement de salut national». Ils appellent également à la tenue de l'élection présidentielle en avril 2012 au plus tard et une restructuration totale du ministère de l'Intérieur.
Hier, lundi, le Conseil suprême des forces armées (Csfa) a, par ailleurs, refusé la démission du gouvernement, a rapporté la télévision publique égyptienne, citant une source militaire.
Le ministre de l'Information Osama Haikel, cité par l'agence officielle Mena, a ensuite déclaré que l'armée ne s'était pas encore prononcée, laissant planer l'incertitude sur cette vacance à une semaine du premier scrutin législatif.
Plus tôt, le porte-parole du cabinet, Mohamed Hijazi, avait annoncé que le gouvernement avait présenté sa démission «au vu des circonstances difficiles que traverse actuellement le pays», selon des propos rapportés par Mena.
Le ministre égyptien de la Culture, Emad Abou Ghazi, avait, lui aussi, déjà annoncé sa démission pour protester contre la réaction du gouvernement face aux violences entre manifestants et forces de l'ordre. Le Csfa a appelé, hier, lundi, dans un communiqué les forces politiques à une réunion d'urgence. Le Csfa «appelle en urgence toutes les forces politiques et nationales à un dialogue pour examiner les causes qui ont aggravé la crise actuelle et les moyens d'en sortir le plus rapidement possible afin de préserver la paix nationale», selon le communiqué. Depuis samedi dernier, des affrontements meurtriers opposent la police à des milliers de manifestants, notamment sur l'emblématique place Tahrir au Caire. Vingt-six personnes ont officiellement péri dans ces heurts qui touchent plusieurs villes du pays, où une révolte populaire a poussé Moubarak au départ le 11 février dernier.
Ces violences, qui ont également fait plusieurs centaines de blessés, interviennent à une semaine du début des premières élections législatives depuis la chute de Moubarak, prévues le 28 novembre prochain et qui doivent s'étaler sur plusieurs mois.
Les manifestants réclament la fin du pouvoir militaire qui s'est installé au départ de Moubarak, qu'ils accusent de vouloir rester à la tête de l'Etat et de perpétuer le système répressif en place sous l'ancien Président.
Essam Charaf nommé à la tête du gouvernement en mars dernier, était très populaire à son arrivée parmi les militants pro-démocratie, mais son image s'est ensuite ternie en raison du peu de pouvoir de son gouvernement face à la tutelle de l'armée et de la lenteur de la mise en oeuvre de réformes.


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