Algérie

Egypte-Cameroun en finale



On attendait pour la finale un somptueux Ghana-Côte d'Ivoire. On aura un tonitruant Egypte-Cameroun qui revêt un cachet tout aussi séduisant qu'indécis. Pour en arriver là, les deux équipes égyptienne et camerounaise ont dû se surpasser et faire valoir leurs qualités spécifiques, autres que celles de leurs rivaux, «désignés» à l'avance, et en conformité avec la logique, comme les acteurs de la finale. Ce faisant, le football reste fidèle à lui-même, défiant la «science de la logique». Que s'est-il réellement passé dans les têtes des Stars du Ghana et de la Côte d'Ivoire ? Ont-ils mésestimé leurs rivaux d'un jour dont ils n'ignoraient pourtant pas les atouts, différents des leurs ? S'agissant de professionnels aguerris et rompus aux règles de la compétition, on répondra par la négative. On s'attendait à voir une équipe camerounaise moins fraîche physiquement face à des Ghanéens plus dispos et chouchoutés de tous côtés par leurs dirigeants et leurs fans. On a vu au contraire des «Lions» plus indomptables que jamais, combatifs, se battant sur toutes les balles et ne s'avouant jamais vaincus face à un adversaire au jeu collectif plus affirmé. Dominés dans ce domaine, les partenaires du recordman Rigobert Song ont dû subir l'ascendant, parvenant cependant à faire front avec bonheur et éloignant à chaque fois le danger. Il faut relever que le jeu long des Camerounais a perturbé les Ghanéens, adeptes du jeu construit fait de passes répétées. Et forcément, cette manière d'avancer avec des passes latérales a permis aux hommes de l'Allemand Pfister de se mettre en place et de réduire à néant toutes les tentatives de Agogo, Ayew, Muntari, Addo et même Essien, lorsque ce dernier est monté à l'assaut. A la décharge des Ghanéens, on relèvera le «poids» des quatre grands absents, et principalement celles du libero Mensah (suspendu) et du capitaine Appiah (blessé et qui ne figure pas parmi l'effectif présent à Accra). Ceci n'enlève rien au mérite des Camerounais, extrêmement volontaires et dont l'amour-propre a été touché par les violentes critiques de la presse après la déroute subie face à l'Egypte lors de la première phase. Et comme le hasard fait décidément bien les choses, ce sont ces mêmes Egyptiens que les Camerounais retrouveront demain au finale. Des Egyptiens dont le style collectif s'est avéré payant contre des Ivoiriens qu'on a vu sans doute plus beaux que dans la réalité. La belle machine de la Côte d'Ivoire s'est déréglée face à la méthode des Pharaons, plus réalistes et plus pragmatiques, tirant le maximum de bénéfices du talon d'Achille de leurs adversaires, à savoir la défense, lourde et mal inspirée. L'attaquant du Ahly Zaky a été certes maltraité mais il a causé la perte des Ivoiriens par sa vitesse et son efficacité. Dans le camp égyptien, le keeper El-Hadari a fourni l'une des meilleures prestations de sa carrière. L'esprit de solidarité, l'envie de gagner des Egyptiens a fait le reste.


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