La dernière fois que l'Égypte a participé à une Coupe du monde, en 1990, ils n'étaient pas nés. Ils s'appellent Mohamed Salah, Mahmoud «Trezeguet» Hassan, Mahmoud Abdel « Electricité » Moneim et seront les visages des Pharaons au Mondial-2018 en Russie.La tête d'affiche, c'est le milieu de terrain de Liverpool Mohamed Salah, 25 ans. Cheveux bouclés, barbe naissante, yeux rieurs et un transfert en juin de l'AS Rome vers les Reds estimé entre 42 et 50 millions d'euros.
Agile, rapide et surtout décisif: C'est lui qui a signé le doublé face au Congo dimanche soir (2-1), et surtout ce penalty au bout du temps additionnel qui a fait hurler le commentateur vedette de la TV égyptienne, dans un mélange de sanglots et de rires, pour la plus grande joie de Twitter.
«Mohamed Salah est le joueur le plus important de l'équipe», confirme Khaled Bauomy, célèbre chroniqueur sportif habitué des plateaux de télévision. «La qualité de la génération actuelle est comparable à celle des équipes occidentales, la qualification à la Coupe du monde l'atteste mais la concurrence va être très rude», nuance-t-il dans la foulée. Jusqu'à présent, les Pharaons des années 2010 se sont surtout illustrés face à des équipes africaines, comme lors de la Coupe d'Afrique des nations 2017.
Une participation remarquée de l'Égypte après, là aussi, sept ans d'absence dans la compétition continentale. Evoluant comme Mohamed Salah en Premier League, à Stoke City, Ramadan Sobhi (20 ans), milieu offensif, avait marqué la compétition.
La CAN-2017 aura également mis en avant les prodiges Mahmoud Hassan (23 ans), alias «Trezeguet» pour sa ressemblance avec le joueur français, et Mahmoud Abdel Moneim (23 ans), alias «Kahraba», qui signifie «électricité» en arabe.
Guidée par son entraîneur argentin Hector Cuper, au regard toujours aussi perçant à 61 ans, l'Égypte avait atteint avec brio la finale du tournoi continental, s'inclinant toutefois devant le Cameroun (2-1), le 5 février 2017.
Tuteurs
Jusqu'à présent, la sélection actuelle a surtout fait ses preuves face aux équipes africaines. Se frotter aux références mondiales (Allemagne, Espagne, Brésil, etc.) représente un nouveau défi, estime Karim Saïd, célèbre analyste sur la chaîne ON Sport et rédacteur en chef du site internet Yalla Kora consacré au football.
«Affronter des équipes de cette qualité là est totalement différent qu'affronter des équipes africaines», résume-t-il. En d'autres termes, cet agrégat de jeunes talents peut-elle former une équipe solide '
Alors que les joueurs de l'ancienne génération, les légendes Mohamed Aboutrika et Mohamed Barakat, se connaissaient parfaitement, jouant ensemble dans le même club cairote d'Al Ahly, les représentants de la nouvelle génération évoluent dans des clubs différents, en Égypte, en Europe ou encore dans le Golfe.
«Le groupe actuel n'est pas issu d'un même club, il y a une diversité, ils ne sont pas ensemble. Et le jeu en sélection nationale est complètement différent du jeu en club où le contact est permanent», expose Karim Saïd.
Mais l'Égypte compte aussi sur ses aînés, l'inoxydable gardien de but de 44 ans Essam el-Hadary ou encore l'imperturbable défenseur d'Al Ahly, Ahmed Fathi (32 ans), pour servir de tuteurs aux jeunes pousses.
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Posté Le : 11/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com