Les travailleurs de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires
(EGSA), sont en grève depuis lundi et les services de l'aéroport Mohamed
Boudiaf de Constantine se trouvent partiellement bloqués par cette action de
revendication de droits socioprofessionnels.
Les protestataires ont déclaré qu'ils
«rejettent le mot de grève» et disent que c'est un mouvement de protestation
spontané déclenché à l'initiative de la grande majorité des travailleurs,
puisque la section syndicale qu'ils ont élue dernièrement, a démissionné. Des
travailleurs grévistes de cette entreprise nous ont contactés, hier, en
affirmant que «le mouvement a été déclenché pour demander l'augmentation de 100
% du salaire de base, le respect des travailleurs par le DG et l'impunité pour
tous les travailleurs qui ont débrayé. Et dans le cas où nos revendications ne
sont pas satisfaites, nous ont-ils déclaré, nous demanderons le départ du
directeur général». Rappelons que la section syndicale de l'EGSA, élue il y a
quinze jours au cours d'une assemblée générale, a démissionné parce que, nous
disent nos interlocuteurs le directeur général aurait refusé de recevoir ses
membres.
Contacté hier, M. Ighilahriz, DG de l'EGSA, a tout d'abord reproché aux
responsables syndicaux de n'avoir pas respecté la voie hiérarchique. «C'est un
syndicat d'unité et non d'entreprise», a-t- il répondu. Ensuite, poursuit-il,
«il faut dire que ces derniers n'avaient pas respecté la législation du travail
relative au processus d'élection qui s'est déroulée à main levée». Après cela,
le directeur de l'unité a soulevé des réserves qui n'ont pas été bien
accueillies par les syndicalistes qui ont pris la décision de démissionner en
bloc. Et ce responsable d'affirmer «je n'ai jamais refusé de recevoir un
travailleur. Mais je considère que l'arrêt - surprise de travail que viennent
de déclencher les travailleurs, n'est pas justifié puisqu'ils ont reconnu
dernièrement ne pas avoir de problèmes professionnels au sein de l'entreprise
et qu'ils réclament simplement les augmentations salariales décidées par le
gouvernement. Je ne comprends rien à leur attitude, ni à certains actes de
sabotage qu'ils ont commis en fermant, notamment la vanne d'eau, privant les
services de l'aéroport de ce liquide indispensable et en bloquant les bagages
des voyageurs». A propos de dialogue, nous avons appris que le secrétaire
général de la wilaya aurait chargé les responsables de l'Union de wilaya de
l'UGTA de prendre langue avec les travailleurs grévistes pour essayer de
débloquer la situation. Cette information nous a été confirmée hier par M.
Bilami, membre de l'union territoriale ouest. Car la situation qui prévaut à
l'aéroport a été qualifiée «d'électrique» par le directeur général de l'EGSA,
lui-même, et ce malgré les mesures limitées prises par Air Algérie de louer des
cars pour le transport des voyageurs sur le tarmac. «Pour le moment, les vols
s'effectuent normalement, a signalé M. Ighilahriz. Il n'y a pas de perturbation
jusqu'à présent et nous suivons minutieusement la situation. Mais on ne sait
jamais de quoi sera fait demain !», a-t-il conclu avec inquiétude.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com