Effondrement partiel d’un plafond au Derb

Quelle solution pour le vieux bâti à Oran ? L’effondrement partiel d’une partie du plafond d’une habitation située au vieux quartier du Derb remet encore une fois sur le tapis la problématique du vieux bâti à Oran. Les constats se sont succédés, mais les solutions ne suivent guère, doit-on reloger puis démolir, ou attendre tout simplement que le temps ait raison de ces vieilles bâtisses? En attendant, la situation est bien préoccupante et ce 4 janvier, aux environs de 20 heures, les éléments de la protection civile ont du intervenir au niveau de la rue de la Révolution où un nouvel effondrement partiel du plafond d’un appartement a été signalé. Ce dernier, propriété de l’OPGI, est situé dans un immeuble de deux étages.Occupé par une famille de 7 membres, il était déjà répertorié comme vétuste et son état de délabrement avait fait craindre le pire suite à la série d’effondrements qui a eu lieu lors des fortes pluies du mois de décembre dernier. Selon les informations recueillies, aucun blessé n’est à déplorer lors de cet incident. Une opération de recensement du vieux bâti a été ordonnée et avait été entamée par tous les services concernés des différents secteurs urbains. Le vieux quartier de Derb est l’un des les plus touchés par ce phénomène, à l’instar de celui de Sidi El Houari ou encore celui des Planteurs. Le recensement effectué il y a environ une dizaine d’années, avait fait ressortir l’existence de plus de 600 bâtisses qui menaçaient ruine à Oran, et abritaient près de 7000 familles, ainsi que d’énormes difficultés sur le plan juridique de la propriété de l’assiette foncière. Cette dernière reviendrait en grande partie à des particuliers, d’où la difficulté liée au relogement des familles sinistrées. La récupération des assiettes par les autorités locales ne peut se faire que dans certains cas très particuliers et seulement sur dérogation spéciale du gouvernement. Pour rappel, une convention avait été signée entre les gouvernements algériens et français, et portait principalement sur la décision de débloquer une enveloppe financière de 3 milliards d’Euros, dont 78 millions étaient destinés au vieux bâti. A l’époque, le wali d’Oran en poste avait proposé de faire bénéficier la ville de ce programme mais aucune suite n’a été donnée à ce projet. En attendant, le vieux bâti s’effondre, laissant entrevoir toute la sensibilité d’un dossier compliqué qui n’arrive toujours pas à trouver une issue viable qui permettrait aux sinistrés de garder encore espoir.