Algérie

Effondrement du plancher d'un immeuble à Alger


Effondrement du plancher d'un immeuble à Alger
Après les vieilles bâtisses et demeures de fortune qui s'écroulent loin des grandes artères, et qui font donc moins de "bruit" même si l'on enregistre souvent des décès, voici venu le tour des grandes artères, fréquentées par du beau monde, d'être touchées par le même phénomène.En effet, l'effondrement hier du plancher d'un immeuble de trois étages à la Rue Ahmed Bouzrina (ex-rue de la Lyre), dans la vieille médina d'Alger, a fait un mort et quatre blessés, indique un bilan définitif de la Protection civile. ''Nous avons évacué cinq blessés vers les urgences des CHU Mustapha Pacha et Bab el Oued, dont un dans un état grave. Ce blessé, K.C, âgé de 67 ans est mort aux urgences de l'hôpital Mustapha Pacha'', a souligné le Lieutenant Sofiane Bakhti, responsable de la communication à la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger. Les autres victimes, précise-t-on, sont des hommes âgés de 24 ans, 29 ans, 32 ans et une femme de 58 ans. ''Toutes les victimes de cet accident sont des passants, surpris par l'effondrement. La personne décédée habitait le quartier'', explique la même source de la wilaya d'Alger.L'immeuble, qui servait de dortoir, le ''Bacha'', était en réfection. La Protection civile, qui s'est déplacée avec de gros moyens, a maintenu sur place son dispositif de secours, a précisé la même source. Les opérations de nettoiement et de déblaiement des gravats, ainsi que le nettoyage de la voirie se poursuivent, a-t-on constaté. Un important dispositif de sécurité a été mis en place.La rue Bouzrina est connue pour abriter le commerce de l'habillement, de la bonneterie et de la haute couture pour femmes, ainsi que des boutiques de bijouterie et joaillerie. Sous les arcades, fleurissent également les petits métiers, dont les vendeurs de pâtes pour les gâteaux algérois (k'taief, diouls).Beaucoup de magasins de cette ruelle commerçante qui descend vers la Place des Martyrs et la rue Bab Azzoun, puis vers le front de mer servent également de dépôt pour les grossistes de la confection, avec quelques anciens hôtels reconvertis en dortoirs. Des accidents similaires sont récurrents à Alger. Une vieille dame a été blessée suite à l'effondrement, en juin dernier, des locaux abritant l'ancienne usine de Sonitex à proximité de la rue Ferhat Boussaad (ex-Meissonnier) à Alger.Rappelons, également, qu'un jeune de 20 ans a trouvé la mort en juin 2013, suite à l'effondrement d'un balcon à la rue Didouche Mourad, au centre-ville. Cet incident, qui n'a heureusement pas fait de morts, fait suite à plusieurs autres effondrements, tragiques, à chaque fois qu'il pleuve un peu trop au niveau de la capitale. Les risques continuent de planer, cependant, puisque le mur en question, qui date de la période coloniale, est long de plusieurs mètres, et qu'il risque donc de poursuivre son effondrement si rien n'est fait pour y remédier tout aussi rapidement qu'efficacement.Si un pareil scénario venait à se reproduire, qu'à Dieu ne plaise, ce sont également les immeubles érigés en amont, datant eux aussi de l'ère coloniale, qui seraient menacés d'effondrement à leur tour en voyant leurs fondations céder petit à petit. Après un incident pareil, il y a lieu de se demander si ce n'est pas Alger tout entière qui tombe en ruine puisqu'aucun travail de recensement n'a été effectué en vue de situer les vieilles bâtisses et édifices datant de l'ère coloniale nécessitant des confortements avant qu'elles ne s'écroulent.Les autorités se contentent le plus souvent de rafistoler et repeindre les façades des grandes avenues du centre de la capitale, ce qui revient à masquer le problème.


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