Algérie

Effondrement de l'économie grecque



Effondrement de l'économie grecque
A se passer la patate chaude, les gouvernements européens tentent de différer la déclaration d'insolvabilité des Etats. Les marchés doutent sur les capacités des banques à soutenir les pays en difficulté en dépit des stress tests passés officiellement avec succès appelant à une recapitalisation plus cossue.
Les manifestations des indignés se propagent comme une traînée de poudre, et les grèves répétitives creusent davantage les manques à gagner. Les mouvements de protestation se radicalisent. Les Grecs estiment qu'ils ne peuvent plus payer davantage en acceptant des relèvements d'impôts jumelés à des coupes sur leurs salaires pour que le déficit soit réduit avant la fin 2010 de 2,5 milliards d'euros en économies supplémentaires à ce qui avait été décidé avant l'été. Cette nouvelle crise de confiance a surgi contre toute attente à la suite du départ précipité de la Troïka d'Athènes composée de délégués de l'UE, de la BCE et du FMI. Selon les informations qui ont filtré, il paraîtrait que la crise de la dette grecque est bien plus grave que prévu, puisque la récession sera de 5% en 2011, ce qui dramatisera le déficit public en le portant à 8,8% du PIB. Les experts devraient revenir dans une dizaine de jours après consultation de leurs états-majors. Conséquence, la Bourse en Grèce dès l'ouverture a chuté, simultanément, les Bourses européennes ont dévissé. Les assurances du ministre grec des Finances n'apporteront aucun changement dans l'attitude des marchés qui appréhendent à ce que la Grèce ne puisse pas tenir ses engagements internationaux, encore moins avec l'aggravation de la récession. Avec une croissance qui n'est pas prête à relever la tête de l'eau avec un recul du PIB de 5%, selon les prévisions, et qui serait de l'ordre de 8,8% à la fin de 2011, beaucoup doute de la capacité des Grecs à s'en sortir, d'autant que le climat social est en surchauffe. Les lobbys financiers attendent des responsables politiques grecs qu'ils commencent à privatiser pour faire rentrer de l'argent frais qui leur permettrait de réduire le chômage, qui était à plus de 17% au mois d'août de cette année. La faillite économique semble inévitable avec une dette continuant à grimper, et un déficit public se creusant davantage au fil des mois qui passent. Le déficit public en 2011 est plus important qu'en 2009. En clair, les sacrifices demandés à la population pèsent lourdement sur une relance sérieuse de l'économie grecque.


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