Algérie

Effondrement dans une bâtisse à Souika



Effondrement dans une bâtisse à Souika
Comme on s'y attendait un peu avec la persistance du mauvais temps, le vent et de fortes précipitations qui n'ont cessé de tomber depuis plusieurs jours, une vieille maison, abritant cinq familles totalisant 25 individus, a subi jeudi dernier des dégâts qui auraient pu avoir des conséquences graves. Mais, fort heureusement, il n'y a pas eu de pertes humaines. Un pan du mur porteur situé à l'étage supérieur de la vieille bâtisse s'est effondré de l'intérieur et l'incident n'a pas manqué de créer une vive panique parmi les occupants, surtout les femmes et les enfants qui étaient à l'intérieur de leurs appartements dans cette maison collective de style turc. L'accident est arrivé au n°10 de la rue Tayeb Bouarroudj en plein quartier de Souika, dans la basse casbah de Constantine. Alertés aussitôt, les agents de la Protection civile de Constantine sont intervenus vers 17h55mn pour effectuer une opération de reconnaissance et faire le constat technique sur l'état général de l'habitation. Et les sapeurs-pompiers ont dû constater aussi que les escaliers de la maison menant aux étages supérieurs étaient dans un état de fragilité avancé. Et, avant de repartir, ils ont donné aux habitants de la maison des orientations sur la conduite à tenir pour éviter d'éventuels effondrements qui pourraient survenir dans les autres parties de la bâtisse et causer des dégâts humains. Mais depuis lors, les occupants de la bâtisse vivent dans l'angoisse. Et avec le début du week-end, ils n'ont pas trouvé à qui s'adresser pour se rassurer sur leur situation. «Les autorités concernées ne se rendent pas compte du tragique de notre situation», nous a confié, hier, un des occupants qui a cité un grand nombre de contacts et démarches effectués auprès des services de la commune et de la daïra pour demander leur évacuation. «Nous avons été recensés parmi les familles à évacuer dans le cadre de l'habitat précaire de la vieille ville, mais comme nous ne sommes pas situés sur l'axe de restauration des monuments et sites culturels et historiques à évacuer en urgence, notre cas a été renvoyé aux calendes grecques». Et d'évoquer le cas des 12 familles évacuées au début de la semaine dernière pour laisser la place aux organismes chargés de la restauration de la vieille ville et relogées à la nouvelle cité Massinissa d'El-Khroub. A ce sujet, notre interlocuteur dira que leur cas est aussi urgent que celui des familles évacuées. «Peut-être qu'on attend que nous soyons morts pour nous évacuer, non à Massinissa ou ailleurs, mais dans la demeure éternelle, et se débarrasser enfin de nous !», a ironisé le plaignant.




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