Effondrement à Boulanger Huit familles demandent de l'aide

Une véritable panique s'est emparée, hier, des habitants du quartier de Boulanger après l'effondrement partiel survenu dans un immeuble menaçant ruine situé au 28, rue Boumedal Abed, abritant 8 familles. En effet, c'est dans la nuit de jeudi à vendredi que toute la toiture de la cuisine d'un appartement du rez-de-chaussée s'est écroulée. Pour parer à tout danger, les occupants de l'immeuble se sont précipités vers l'extérieur où ils ont préféré rester pour éviter le pire, selon leurs dires. Quelques instants après, c'est l'entrée de l'immeuble qui s'est effondrée, augmentant la peur parmi les locataires de cette bâtisse. Certains, n'ayant pas osé sortir à l'extérieur, sont restés coincés à l'intérieur de leurs appartements. Sur les lieux, le constat est désolant. Les murs sont lézardés et la rampe d'escalier entièrement endommagée. Les familles, encore sous le choc, ne parvenaient pas à imaginer ce qui venait d'arriver, surtout en ce jour de fête. «Tout ce que nous possédons a été détruit et se trouve sous les décombres», ont-ils indiqué. La peur et le désarroi se lisaient sur leurs visages. L'un d'entre eux, habitant le premier étage de l'immeuble, a affirmé avoir tout tenté pour remédier à la situation, mais en vain. Du contreplaqué a été posé sur les grandes «crevasses» qui parsèment le plancher de la cuisine de son appartement pour éviter les chutes qui auraient eu des conséquences désastreuses. «Nous vivons avec la peur permanente de glisser dans le vide, surtout en cas de coupure d'électricité», a-t-il affirmé. Pour se rendre au deuxième étage et même à la terrasse en ruine, la prudence s'impose d'elle-même. Les trois appartements du deuxième étage sont dans un piteux état. Les murs continuent à s'effriter. Les familles qui y habitent sont toujours hantées par le spectre de la mort. Un enfant vit encore avec son traumatisme après le dernier effondrement ayant détruit une pièce de l'appartement, raconte un père de famille. Idem dans le deuxième appartement, que son propriétaire a préféré déserter pour habiter chez un proche dont l'habitation est mitoyenne. «Nous avons effectué des travaux tout au début, mais ils n'ont servi à rien vu la vétusté de l'immeuble», ajoute-t-il. Ces familles, livrées à elles-mêmes, ont tenu à souligner le danger qui les guette, surtout après le drame du quartier d'El-Hamri où trois personnes d'une même famille ont péri sous les décombres. «Nous ne voulons pas vivre cette malheureuse expérience, nous demandons aux autorités locales de nous venir en aide», ont indiqué les concernés.