Algérie

Effets ravageurs des incendies à Souk Ahras Actu Est : les autres articles



Des actes criminels, commis par des malfrats agissant en toute impunité, causent, chaque année, des dégâts considérables dans
les forêts de la wilaya.
La mort de trois personnes dans l'exercice de leurs fonctions, en l'occurrence deux agents de la protection civile et un brigadier des forêts et les centaines d'hectares ravagés par les incendies interpellent population et responsables pour prévenir de tels sinistres. Le lourd bilan des pertes humaines et matérielles ne laisse aucune équivoque quant à la vulnérabilité de la wilaya de Souk Ahras dans le domaine de la prévention.
Slimane, un citoyen de la commune de Ouled Moumen, zone touchée par les derniers sinistres, n'a pas mis de gants pour signaler la présence d'un groupe de malfrats, connus et honnis de tous qui s'adonnent chaque été à leur jeu préféré: provoquer des incendies dans la zone forestière pour récupérer le bois et le revendre à des entrepreneurs de Souk Ahras. Il est l'une des rares personnes qui ont su braver ces groupes qui sévissent, estime-t-il, dans une totale impunité. Khelil Rouaïnia, le président de la coopérative agricole de wilaya, qualifie cet acte de criminel. «La faune et la flore sont chaque année affectées par les feux de forêt. Des races de reptiles et d'autres espèces animales sont en voie d'extinction dans certaines zones forestières. Et pour cause, des apiculteurs, des défricheurs et des éleveurs de bétail transforment en cendres ces poumons de la wilaya» a-t-il déclaré.
Le même interlocuteur dira que ces derniers préfèrent un aliment gratuit qu'ils peuvent aisément attendre après régénération des herbes sauvages que de recourir à un fourrage dont le seul taux de la TVA est estimé à 17%. Lors de la dernière session de l'APW, Agouni Nour-El-Houda, membre de l'assemblée et avocate près le tribunal de Souk Ahras a révélé des carences certaines dans les textes réprimant la destruction de la richesse forestière. Elle dira: «Toute infraction du genre expose son auteur à une petite amende. Nos élus des deux chambres sont interpellés pour se pencher sur ces textes surannés ». Les citoyens de Souk Ahras parlent aussi à demi-mot de la formation des agents de la Protection civile et des moyens mis à leur disposition.
Les actes répréhensibles, sinon criminels, de ceux «qui jouent avec le feu», pour répéter l'expression d'un sapeur-pompier, vécus comme une fatalité interpellent d'eux-mêmes le circuit judiciaire et les services de sécurité.
Autre carence, hormis la direction des forêts qui a fait preuve, lors des incendies de la première semaine du mois en cours, de communicabilité et de transparence à l'égard de la presse notamment, toutes les autres parties se sont complus dans un silence incompréhensible. Aucune déclaration, aucun message officiel de compassion, aucune conférence de presse du premier corps concerné par ce drame et c'est là tout le mal de nos institutions publiques quand elles sont prises au dépourvu par ce genre d'incidents.


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