Algérie

Effets des activités minières sur l’environnement à Constantine: Les exploitants ont 6 mois pour se conformer à la réglementation



Effets des activités minières sur l’environnement à Constantine: Les exploitants ont 6 mois pour se conformer à la réglementation


Ce délai a été fixé par les autorités de la wilaya afin d’établir des audits sur l’impact de l’exploitation des carrières sur l’environnement et les techniques préventives à adopter.

La propagation anarchique des activités minières un peu partout dans le pays a causé des préjudices qui se sont multipliés ces dernières années, provoquant la colère des riverains dans plusieurs régions.

Cette situation alarmante a interpellé les services concernés, qui ont décidé de cerner ce secteur et diminuer son impact négatif sur l’environnement. Dans cette perspective, la direction de l’industrie et des mines de la wilaya de Constantine a organisé, hier, en collaboration avec la direction de l’environnement, une journée d’études sur «Les effets des activités minières sur l’environnement».

Lors de la rencontre, tenue au siège de la wilaya, à la cité Daksi Abdessalem, le secrétaire général de la wilaya, Saïd Akhrouf, a adressé un ultimatum de 6 mois aux opérateurs du secteur minier. Ce délai incontestable exige aux intervenants concernés de se conformer à la loi, en établissant des audits sur l’impact de l’exploitation des carrières et les techniques préventives à adopter.

«Certes au début, plusieurs carrières ne le faisaient pas. Pourtant, ces études sont nécessaires pour toute exploitation. C’est pourquoi maintenant, nous leur avons donné un délai suffisant de 6 mois pour qu’ils s’adaptent à la réglementation en vigueur. Sinon, des mesures strictes seront prises à leur encontre, dont la fermeture de la carrière», a déclaré le secrétaire général à El Watan.

Et de préciser que cette journée se veut aussi comme une rencontre de sensibilisation pour impliquer les exploitants des sites miniers de plus en plus dans la protection de l’environnement.

D’ailleurs, lors de la rencontre, plusieurs techniques de protection, dont la brumisation et l’utilisation raisonnable des explosifs, ont été présentées par des experts. Le même interlocuteur a tenu aussi à souligner que la situation dans la wilaya n’est pas «si dramatique». Selon lui, «cela se perçoit à travers l’absence des protestations populaires contestant l’exploitation des carrières». La plupart de ces dernières, dira-t-il, sont implantées en dehors du tissu urbain.

Vers une réexploitation des carrières fermées

Pour sa part, Bachir Sahraoui, directeur de l’industrie et des mines de la wilaya de Constantine, a affirmé, en marge de la journée, que plusieurs réclamations des habitants ont été enregistrées du côté est de la wilaya.

«Donc, nous avons anticipé cette journée pour éviter les protestations, comme il a été signalé dans d’autres régions, et par la suite protéger l’environnement. C’est pourquoi les opérateurs du secteur minier doivent établir ces études», a-t-il noté.

Le même responsable a annoncé que la production minière a diminué de 6% entre 2017 et 2018. Pourtant, selon les chiffres communiqués, Constantine compte 101 carrières, dont 90 sont exploitées par des privés.

«Malheureusement, d’ici la fin de l’année 2019, nous prévoyons une chute de la production suite au gel ou l’absence de nouveaux projets de l’Etat», a-t-il indiqué.

Concernant les carrières fermées, notre interlocuteur a affirmé qu’elles représentent 20% du nombre total. Elles ont toutes été fermées suite à des conflits entre associés et surtout pour des raisons administratives.

Mais la question qui se pose est la suivante: quel sort réservent les autorités locales à ces champs miniers inexploités, qui représentent également un danger inévitable pour la santé publique et l’environnement? En réponse à notre question, M. Sahraoui a affirmé que les directions concernées sont en train de travailler pour réexploiter ces carrières.


Yousra Salem


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