Effet Du Stress Thermique Sur La Nutrition Azotee Chez Le Pois Chiche (cicer Arietinum )

Le semis d'hiver du pois chiche, traditionnellement cultivé au printemps, soumet la plante à une nouvelle contrainte due aux basses températures enregistrées pendant cette saison et qui se manifeste par des modifications plus ou moins importantes au niveau du métabolisme azoté. Sous l'effet des températures extrêmes la fixation symbiotique est fortement déprimée entre 0 et 15°C et au delà de 30°C. Aux environs de 25° C elle fonctionnerait à son maximum mais dans une gamme de températures reduite . Cette tendance est encore plus marquée au stade floraison. Sur la nitrate-réductase, la température a un effet sur la quantité de l'enzyme et sur la vitesse de sa réaction. En effet, les basses températures comprises entre 2 et 15°C protègent la nitrate-réductase contre sa dégradation naturelle pendant la nuit. Par contre les températures croissantes entre 2 et 30°C permettent une augmentation progressive et parfois rapide de l’activité nitrate-réductase avec un pic aux environs de 25°C représentant l'optimum de cette activité. La chute observée au delà de 30°C traduit probablement la destruction des protéines constitutives de cette enzyme . Bien que les fortes activités se produisent pendant le stade végétatif , il n'en demeure pas moins que l'allure des courbes que nous avons obtenus reste identique aux deux autres stades ( floraison et gousses) . Grâce à ces données nous avons pu déterminer à partir d'une droite de régression les coefficients de passage de l'ANR révélée à 25°C à l'ANR mesurée in situ à une température ambiante donnée. La comparaison de ces deux activités, dans une culture d'hiver, laisse entrevoir une interaction de complémentarité, permettant au pois chiche d'assurer sa nutrition azotée par l'assimilation de l'azote nitrique pendant la saison froide et par la fixation symbiotique de l'azote atmosphérique au printemps.