Algérie

EEPAD-AT : Bessalah privilégie les négociations


Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a réaffirmé hier que le différend entre Algérie Télécom et l'entreprise d'enseignement professionnel à distance (Eepad) est « purement commercial et doit être réglé entre les deux opérateurs dans le cadre de négociations bilatérales ». Cette déclaration semble être une invitation à un dialogue jusqu'à l'épuisement de toutes les voies de règlement. Le ministre change de ton après avoir évoqué à la Chaîne III « la possibilité d'assurer un basculement au profit des clients de l'Eepad vers les réseaux d'Algérie Télécom ». Quant à une éventuelle prise de participation d'Algérie Télécom dans le capital de l'Eepad, le ministre a affirmé « qu'une étude a démontré qu'elle n'a aucun sens ni pour AT ni pour le provider privé ». L'option du basculement n'a pas convaincu Algérie Télécom elle-même, car c'est une opération qui demande beaucoup de temps. Deuxième argument contre cette démarche : pourquoi basculer alors que l'opérateur public n'a pas l'ensemble des prestations fournies par l'Eepad ' Cette opération est-elle faisable sur le plan juridique ' D'autres questions peuvent être posées : que faire des 1500 à 1800 personnes (600 emplois directs et près de 1200 indirects) qui vivent de cette société 'Que faire des 40 000 citoyens (étudiants, enseignants et professionnels) qui s'appuient sur le réseau Eepad pour étudier et s'informer ' Que faire des 2000 cybercafés et 700 PME qui utilisent les produits d'Eepad pour leurs activités commerciales ' Bessalah qui semble avoir pris conscience des enjeux a déclaré « vouloir maintenir Eepad en tant que partenaire important de son secteur ». Les dettes de l'Eepad sont estimées à 3,5 milliards de dinars. A la direction générale d'Algérie Télécom, la situation est claire : l'entreprise veut récupérer ses créances impayées. Dans ce cadre, il faut savoir qu'une probable faillite de l'Eepad est « la garantie que les 3,5 milliards de dettes ne seront jamais récupérés. Pour les employés, ce sera à coup sûr le chômage. Pour les abonnés, ce sera la perte d'un service de qualité et le retour à un quasi-monopole avec tous les travers qui caractérisent les monopoles », nous a déclaré Bachir Halimi, PDG d'Excendia et membre fondateur de la Fondation club avenir.
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