Que ce soit du côté des enseignants ou celui des autres corps de
l'éducation, aucune perturbation n'est en vue.
La rentrée scolaire de cette année semble se faire dans la quiétude. Du moins pour le moment. Les
adjoints de l'éducation sursoient à leur grève prévue pour cette rentrée
scolaire. Mourad Fertaki, représentant de la coordination nationale des
adjoints de l'éducation affiliée au syndicat national des travailleurs de
l'éducation (SNTE), a, dans un communiqué, expliqué les raisons du gel du
débrayage prévu pour le 13 et le 14 septembre. Selon lui, le département de
Benbouzid semble avoir admis la légitimité des revendications des adjoints de
l'éducation.
C'est ce qui ressort de la
réunion du jeudi 9 septembre au siège de l'éducation nationale qui a réuni la
coordination des adjoints de l'éducation et les représentants du ministère
autour des trois points, objets de revendications des adjoints de l'éducation.
Une autre réunion est prévue pour
le 21 septembre avec la tutelle où il sera question de plancher sur lesdites
revendications liées à la promotion (les adjoints ne bénéficient pas de
promotion et ne peuvent prétendre d'accéder à des postes au-delà de celui d'adjoint
principal), à la formation et à la redéfinition des missions de ce corps qui
restent, selon leur syndicat, «imprécises». Ils revendiquent également que leur
mission soit redéfinie. Les adjoints de l'éducation disent ne pas être
uniquement de simples et éternels administrateurs, mais ont leur rôle dans
l'éducation d'où leur revendication pour postuler au poste de conseiller.
Constitué de 50.000 adjoints de
l'éducation, ce corps, selon la coordination, est voué à vivre dans la
stagnation du moment que ceux qui le constituent ne peuvent prétendre à une
amélioration ni de leurs conditions ni de leur devenir. Même si elle s'annonce
«sereine», selon la déclaration du ministre de l'Eduction nationale Aboubakr
Benbouzid, du côté des enseignants cette rentrée est plutôt «morose» Le
président du syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la
formation (SATEF), Salem Sadali, contacté hier, a rappelé que beaucoup de
revendications des enseignants restent en suspens. «Des revendications
essentielles non encore satisfaites», a-t-il souligné. Il trouve, par ailleurs,
que les dernières décisions annoncées par le ministre sont pour le moins
«volontaristes» notamment pour ce qui est de la mise en Å“uvre du contrat de
performance imposé sans l'avis des enseignants et sans donner de moyens pour le
faire aboutir. Meziane Mériane du
syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et
technique (SNAPEST) dira pour sa part que d'autres dossiers relatifs aux Å“uvres
sociales, à la médecine du travail et à la retraite sont toujours en suspens.
Les syndicats s'accordent à dire que la tutelle ne consulte toujours pas
les enseignants avant la prise d'une quelconque décision. L'on
souligne que le ministère n'a tenu aucune réunion avec les syndicats activant
dans l'éducation, «ce qui ne sera pas sans répercussions négatives sur des
relations déjà très fragiles». Mériane fera remarquer que le dossier de la
retraite «se prépare en catimini» par le ministère du Travail sans consulter
les premiers concernés et ne manquera pas de déclencher des grèves dans le cas
où les enseignants s'estimeront lésés.
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Posté Le : 13/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com