Algérie

Education Un syndicat national pour les corps communs


Après leurexclusion durant des années par les syndicats autonomes, les corps communs etles ouvriers professionnels du secteur de l'Education s'organisent pourdéfendre leurs revendications socio-professionnelles. Une assemblée généraleconstitutive sera tenue, ce vendredi à Alger, pour la création d'un Syndicatnational des corps communs et des ouvriers professionnels. Une trentaine dewilaya dont Oran ont confirmé leur participation à cette AG constitutive, enattendant que d'autres wilayas rejoignent cette nouvelle organisation.Selon desreprésentants syndicaux, les corps communs ont été longuement marginalisés, etpar les syndicats autonomes du secteur et par les pouvoirs publics qui les ontcarrément exclus de toutes les augmentations de salaires.«Le secteur abénéficié au début de l'année 2004 d'une hausse de la prime de qualificationqui avait été attribuée aux enseignants des différents paliers, mais seuls lescorps communs ont été exclus de cette augmentation», déplore un syndicaliste.Revenant sur la décision de créer un syndicat national des corps communs, lecoordinateur national de cette frange, M. Behari Sid Ali, précise : «nous avonsété convaincus par la nécessité de créer notre propre syndicat, après avoirconstaté que toutes les organisations syndicales du secteur ne s'intéressaientqu'au personnel enseignant au détriment des corps communs dont le nombredépasse les 120.000 au niveau national». Il ajoute que les corps communs ontété pratiquement exclus des dernières négociations sur les statuts particulierset, de ce fait, il était urgent de s'organiser pour défendre leurs intérêts.«Nous avons des femmes de ménage et des agents OP1 et OP3, avec quinze ansd'ancienneté, qui ne perçoivent pas plus de 10.000 dinars. Il y a aussi desagents techniques de laboratoires, avec vingt ans de service et des familles àcharge, qui touchent seulement 12.000 dinars», déplore notre interlocuteur.Abordant lagrille des salaires, notre interlocuteur a énergiquement dénoncé que ce nouveausystème de rémunération profite seulement au personnel enseignant, alors queles corps communs n'ont bénéficié que de «miettes». «La grille des salairesdoit être élaborée pour assurer un pouvoir d'achat décent à tous lestravailleurs, notamment les plus défavorisés», lance ce dernier. Lesrevendications de cette frange tournent autour de la réinsertion des corpscommuns dans le secteur de l'Education conformément au décret exécutif 49/90,des augmentations conséquentes de salaires et l'élaboration d'un statutparticulier. Il est à rappeler que les corps communs de l'Education avaitentamé, il y a deux ans, un large mouvement de contestation pour exigerl'amélioration de leurs conditions de travail. En mars 2005, ils avaient mêmeobservé un sit-in devant le Palais du gouvernement pour dénoncer leur exclusiondes augmentations de salaires. A Oran, il existe 46 corps communs employantplus de 4.000 salariés dans le secteur de l'Education. Ces travailleurs fontpartie de la fonction publique selon les décrets 89/224 et 89/225.
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