Les professionnels de la médecine physique ont mis l'accent, avant-hier, sur l'importance de renforcer l'éducation thérapeutique chez les patients atteints de traumatismes médullaires, la sclérose en plaque et le Spina Bifida.Ils ont surtout réclamé une réglementation claire et précise régissant l'éducation thérapeutique dans les structures de santé. Car précise le Pr Abderrezak Belmihoub, chef de service de médecine physique er réadaptation à l'EHS de Tixeraine « en absence de loi claire, on est en train de faire des essais de services ». Sachant que l'éducation thérapeutique qui est un processus important dans la prise en charge du patient exigeant le plus souvent des équipes pluridisciplinaires pour la formation et le suivi du patient, et qui travaillent souvent en collaboration avec les associations des malades. Tout cela doit, en principe, obéir à un cadre réglementaire clair et précis, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Lors d'une session de formation et d'information dédié à la presse sur «La vessie neurologique : complications et réponse thérapeutique», ayant lieu avant-hier, dans la soirée, à l'hôtel ‘Ferdi Lilly', à Alger, le professeur Hocine Cherid, chef de service de la médecine physique et réadaptation fonctionnelle à l'EHS ‘Azur Plage', abonde dans le même sens en affirmant que «l'éducation thérapeutique demeure le maillon faible de la chaîne en ce qui concerne la prise en charge des patients». Notamment pour prendre en charge efficacement les patients souffrant de traumatismes médullaires, de sclérose en plaque et le Spina Bifida, particulièrement ceux soufrant d'une vessie neurogène ou neurologique.
Ces patients ont besoin de comprendre et d'être informés et «formés» sur leur maladie. Ils ont surtout besoins d'acquérir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur maladie. Les patients ayant un problème de vessie neurologique sont contraints de vider leurs corps des substances toxiques, sous forme d'urine grâce à l'auto-sondage intermittent. Et c'est dans ce cadre précis que l'éducation thérapeutique joue son rôle. Car les équipes chargées d'expliquer ou d'orienter le patient vont non seulement préparer et informer le malade de la nécessité de recourir à l'auto-sondage intermittent, mais surtout comment éviter les complications, telle l'insuffisance rénale, les calculs rénaux et parfois des cancers. Donc, dans ce cas, il est fortement recommandé de réaliser l'apprentissage de l'auto-sondage dans toutes les structures de soins, à travers l'éducation thérapeutique des patients.
Le Pr Belmihoub a mis l'accent sur la nécessité d'aider les patients dans le choix de la sonde dans l'éducation thérapeutique au sondage intermittent propre que ce soit par les médecins ou les pharmaciens. Car, dit-il, des sondes sèches sont à bannir par le fait qu'elles provoquent des traumatismes à l'usage. En insistant sur le fait que les équipes médicales traitant ces cas doivent orienter leurs patients à faire le bon choix du matériel de sondage approprié (sonde lubrifiée). En précisant que les services de la Sécurité sociale qui assurent depuis 2020 le remboursement des sondes à tous les patients qui utilisent ce dispositif médical, remboursent exclusivement les sondes lubrifiées. Un bon choix du matériel utilisé, la maîtrise de technique de sondage intermittent avec un suivi adapté et régulier, éviteront aux patients les infections urinaires et les complications de la maladie, conclut l'intervenant.
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Posté Le : 22/02/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com