Algérie

Education: Nouvelle grève annoncée



Les responsables du SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) se sont réunis hier dans l'après-midi avec le ministre de l'Education, B. Benbouzid, pour une concertation suite à l'appel à la grève reconductible qu'ils viennent de lancer du 31 janvier au 3 février prochain.

 Contacté par téléphone, Boudjenah Abdelkrim, porte-parole du SNTE, nous a révélé que «pour l'instant, les assurances du ministre ne nous ont pas satisfaits. On attend des résultats tangibles. Or, il nous dit que la commission ad hoc continue à travailler et qu'elle a tenu jusqu'à présent trois réunions, mais nous ne voyons rien venir. C'est toujours le statu quo. Nous estimons que l'attente a été trop longue alors que nous espérions avoir des résultats probants à nos revendications». En poursuivant : «Nous avons émis des propositions dans le cadre de la commission mixte sur le régime indemnitaire, mais nous avons l'impression que cela tâtonne». De son côté, la FNTE (Fédération nationale des travailleurs de l'Education, affiliée à l'UGTA) a appelé à une grève nationale de trois jours à compter du 2 février, pour exiger «la prise en charge urgente du dossier du régime indemnitaire des travailleurs du secteur de l'Education nationale dans les meilleurs délais et selon les propositions de la fédération reprises par le ministère de l'Education nationale dans son rapport à ce sujet».

 Les responsables de ce syndicat demandent également aux pouvoirs publics de «répondre au dossier du régime indemnitaire tel qu'énoncé par la base syndicale de manière diligente et de donner une suite favorable aux aspirations légitimes des travailleurs du secteur». Ils dénoncent «la fuite en avant de la tutelle quant à la prise en charge effective des problèmes du secteur nés de l'application des statuts particuliers, et ce malgré leurs nombreuses interpellations», et réitère leur mécontentement suite à «la non-promulgation des textes particuliers des travailleurs du secteur de l'Education».

 Ce qu'il faut retenir, c'est que pratiquement tous ces syndicats ont les mêmes revendications qui portent, entre autres, sur l'instauration de primes, sur «la nécessité de maintenir le départ à la retraite à 32 ans de service et l'intégration des enseignants contractuels sans condition». Sont également évoquées la promulgation des textes réglementaires d'application du SGFP et des statuts particuliers du secteur de l'Education nationale et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 portant définition du SNMG. La FNTE appelle aussi à «la levée du gel sur les désistements des logements de fonction et à la révision du calendrier des vacances scolaires selon les particularités régionales, ainsi que le respect et la diffusion du calendrier des examens professionnels».

 Pour sa part, le coordinateur du Cnapest, Nouar Larbi, nous a dit «que son syndicat est non concerné par les tentatives de récupération. Mais pour l'instant, il y a une impatience de la base qui est très inquiète quant à la réelle prise en charge par la tutelle des revendications des enseignants». Il a indiqué que son syndicat compte organiser «des assemblées générales le 28 du mois courant dans toutes les wilayas avant la tenue du conseil national prévu pour le 31 du même mois, qui tranchera la question de la grève». En précisant dans la foulée qu'«à côté du dossier sur le régime indemnitaire, il y a celui de la gestion des oeuvres sociales qui est aussi important et qu'une nouvelle mouture, devant abroger l'arrêté ministériel 94/158 donnant l'exclusivité de la gestion des oeuvres sociales dans le secteur de l'Education à la FNTE, est en cours d'élaboration».




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