Algérie

Éducation nationale : Les établissements du Grand Sud en grève



Les syndicats autonomes du secteur de l'éducation ne décolèrent pas. L'instruction du chef de l'Exécutif a suscité l'ire des fonctionnaires qui n'ont pas hésité à la qualifier de « déni de droit » et d'« injustice criante » à leur encontre. A cet effet, ils ne comptent pas baisser les bras puisqu'ils vont répondre, par une action d'envergure, au Premier ministre, Ahmed Ouyahia. « Les députés ont bénéficié d'une augmentation conséquente avec effet rétroactif alors que les fonctionnaires n'ont eu que des miettes. Pis, le Premier ministre a rendu publique une circulaire où il leur signifie qu'ils n'auront point droit à l'effet rétroactif », a fulminé un enseignant. La Coordination nationale des syndicats autonomes tiendra incessamment une réunion pour arrêter la date de la protestation et tentera, dans ce sillage, de faire converger son action avec l'Intersyndicale. Cependant, les enseignants du Grand Sud, affiliés au Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) ont décidé, suite aux promesses non tenues des pouvoirs publics, de faire du 27 octobre une journée de grève pour dénoncer la surcharge du volume horaire, l'illégalité dans la distribution des logements du Sud ainsi que les vacances scolaires.Le mouvement de protestation sera reconduit si la tutelle ne répond pas favorablement aux revendications des enseignants des régions du Sud.Ces derniers ont toujours demandé un volume horaire spécifique pour leurs écoles, notamment lors des grandes chaleurs. « Nous avons proposé au ministre de tutelle à ce que nous ayons un volume horaire continu, c'est-à-dire de 7h à 14h, pour éviter les grandes chaleurs. Le ministre a promis et rien n'a été fait », a souligné le représentant du bureau régional Est et Ouest du Snapest, qui précise que ce sont toutes les wilayas du Sud qui vont observer une journée de grève, en attendant la protestation nationale. S'agissant des logements, les enseignants regrettent que le ministre de tutelle n'ait pas tenu sa promesse et ait appliqué la circulaire décriée par la famille éducative du Sud. Cette dernière proteste également contre le prolongement de l'année scolaire au 4 juillet, au même titre que pour les régions du Nord. « Entre le Nord et le Sud, il existe un grand décalage, notamment sur le plan climatique. En juin, il fait très chaud et ce ne sont pas toutes les salles de classe qui sont climatisées. Ce problème a été apparemment occulté par nos responsables », souligne notre interlocuteur. Ce sont, entre autres, ces raisons qui ont poussé le syndicat à brandir la carte de la contestation.Par ailleurs, M. Meriane, chef de file du syndicat, est revenu sur la question du transfert des cours du jeudi dans l'ancien système vers le vendredi ou le samedi. De son avis, cela va créer un cafouillage d'autant plus qu'il revient impérativement au ministre d'uniformiser le week-end et non aux chefs d'établissement. « La tutelle est mieux placée pour prendre une décision unilatérale. Il y a nécessité d'uniformiser le repos hebdomadaire », a soutenu M. Meriane, qui trouve inadmissible qu'à Constantine, il ait fallu l'intervention du wali pour réorganiser l'emploi du temps des élèves. Il a ainsi décrété le vendredi et le samedi comme étant les jours de repos hebdomadaire.Le wali a opté pour que la semaine débute à 8h et s'achève à 15h30. Pour ce qui est du tablier, le ministre a instruit encore une fois les directeurs des établissements scolaires des différents cycles de faire preuve de souplesse et de pédagogie dans le traitement de cette question, concernant les élèves retardataires. Benbouzid se dit convaincu que les concernés ont la compétence et le discernement nécessaires leur permettant d'atteindre ce but sans nuire à la scolarité des élèves, qui demeure l'objectif premier.


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