Furieux car leurs conditions socio professionnelles ne tendent guère vers l'amélioration, les corps communs de l'éducation nationale exerçant dans le moyen et le secondaire sont entrés ce dimanche 23 octobre dans une grève qui durera quatre jours.
Le premier jour de la grève a connu un important suivi, a estimé, dans une déclaration à El Watan.com, M.Ait Hamouda Abdel Hakim chargé de communication du Syndicat nationale des travailleurs de l'éducation (Snte) auquel est affilié la Coordination nationale des corps communs et des travailleurs professionnels. «À l'est du pays seulement le suivi est à quelques 90%», a-t-il déclaré en précisant qu'une fois l'action vulgarisée, le taux de suivi sera sans doute plus imposant.
Le poids de la grève se fera sentir, a précisé la même source, dans les prochains jours avec, notamment, la dégradation des conditions d'hygiène dans les établissements scolaires.
Payés au dessous du SNMG ces quelques 20 000 travailleurs réclament la prise en charge de leurs doléances, à savoir la revalorisation des salaires et leur intégration dans le secteur de l'Education nationale.
Ces travailleurs, principalement des agents non spécialisés, assurent des tâches multiples et surtout capitales dans les établissements scolaires. Avec quelques 13 000 Da par mois, ils se retrouvent largement sous payées par rapport aux enseignants. La restauration, l'hygiène, l'entretien, la sécurité et autres font partie de leurs tâches quotidiennes. Ils ne disposent aussi pas d'un système de revalorisation prenant en compte l'expérience accumulée, s'est indigné la même source.
C'est pourquoi, ces travailleurs demandent être intégré dans le secteur de l'Education national et par ricochet être détachés de la fonction publique qui est l'employeur officiel. Les corps communs des écoles primaires sont, eux, engagés par les APC et ne sont donc pas concernés par ce mouvement.
Le Snte n'écarte pas la possibilité de s'unir avec les corps communs des autres secteurs à l'instar de la santé et de la justice. «Le Snapap nous a consulté pour faire une union avec les corps communs du secteur de la santé. Mais nous avons préféré mener cette action seul vu les spécificités du secteur de l'éducation», a déclaré le syndicaliste avant d'enchaîner «cela dit, nous n'écartons pas la possibilité d'aller vers une action commune à l'avenir étant donné que les conditions socio professionnelles sont pareilles».
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Posté Le : 23/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mina Adel
Source : www.elwatan.com