Education nationale

Dans plusieurs établissements scolaires, des parents d'élèves se plaignent de l'indisponibilité d'enseignants de plusieurs matières.Deux semaines après la rentrée, des classes sont toujours privées de certains professeurs, une lacune qui inquiète les parents d'élèves qui ont déjà du mal à «digérer» les problèmes liés à la surcharge des classes et à l'absence de cantines dans une grande partie des écoles.«Mon fils est en deuxième année primaire. Il n'a toujours pas d'enseignant. Sa classe a été divisée en deux et les élèves sont répartis dans d'autres classes», se plaint la mère d'un enfant scolarisé à Mohammadia.«Ma fille, qui n'avait pas de professeur permanent l'année dernière après le départ de sa maîtresse en congé de maternité, est confrontée cette année au même problème. Elle n'a toujours pas d'enseignant», explique une autre maman rencontrée devant un établissement d'Alger-Centre. Selon l'Organisation nationale des parents d'élèves, de nombreux établissements sont confrontés au manque d'enseignants. M. Benzina, président de cette organisation, estime que le problème est inquiétant. Les classes concernées souffriront, dans quelque temps, de retard dans les cours.Pourtant, le ministère de l'Education nationale a organisé, le 23 juillet dernier, un concours pour le recrutement de 23 931 enseignants qui devaient rejoindre les établissements scolaire. Dans l'enseignement primaire, 14 694 postes ont été ouverts dans les trois spécialités (arabe, français et tamazight). Quelque 6256 enseignants de toutes les matières ont été recrutés pour le palier moyen. Dans le secondaire, 2981 postes répartis sur plusieurs matières ont été ouverts.M. Benzina explique que, selon les informations recueillies auprès des établissements scolaires, le manque d'enseignants s'explique par le fait que les nouvelles recrues n'ont pas encore rejoint leurs postes. «Nous avons eu également échos d'enseignants partis accomplir le rituel du hadj et qui devront donc s'absenter encore. Il y a aussi les départs à la retraite et les postes restés vacants.» Cette association appelle à revoir le calendrier de l'organisation des concours de recrutement. La tutelle devrait songer à ce que les enseignants retenus soient opérationnels dès le début de l'année.