Algérie

EDUCATION NATIONALE



EDUCATION NATIONALE
Même les menaces du ministre de l'éducation ne semblent pas mettre un terme à cette grève qui se poursuit depuis trois semaines, et la situation ne semble pas connaitre un dénouement, au contraire les menaces proférées par Baba Ahmed ne font qu'envenimer l'atmosphère qui règne déjà.Le bras de fer se poursuit ne laissant aucun espoir pour que les deux parties dialoguent afin de trouver une solution qui permettra aux enfants de reprendre les cours. Si la position du ministère a eu l'effet non escomptée sur l'impact de la grève, les mises en demeure envoyées aux grévistes dans le cadre de la reprise du travail n'ont fait qu'inciter davantage les enseignants grévistes déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications tout en poursuivant plus que jamais leur mouvement. Les syndicats grévistes sont unanimes à considérer toute décision de radiation prise par le ministère d'illégale et contraire à la loi. Pour le premier responsable du CNAPEST, de telles mesures sont en contradiction avec la loi 06/03 qui stipule que la radiation est appliquée dans le cas d'abandon de poste, comme veut le considérer le ministère, d'une durée de15 jours. «Nous en sommes à 5 jours de grève seulement et les enseignants n'ont reçu qu'une seule mise en demeure, sans oublier que cette grève est légale. Signalons que les parents d'élèves inquiets pour leurs enfants envisagent de porter plainte à l'encontre des enseignants grévistes en raison du prolongement de la durée de cette grève qui pénalise parents et les enfants. . L'Union des associations des parents d'élèves de la wilaya d'Alger outrée par ce bras de fer opposant ministère de l'Education et syndicats CNAPEST et UNPEF, par la voix de son président en l'occurrence M. Benzina qui envisage d'enclencher une action en justice contre les enseignants grévistes «pour mettre fin au préjudice causé aux élèves et à leurs parents. Dans une déclaration faite à notre confrère El Watan, M. Benzina, qui affirme accusant les grévistes, responsables, selon lui, d'un long retard dans le programme et pis encore «de la déperdition scolaire». Il a ajouté que «Les parents d'élèves sont impuissants devant la récurrence de ces grèves dont les élèves sont les seuls à en payer les conséquences.» A cet effet, M.Nouar, a déclaré dans une intervention que «l'application de ces décisions de radiation était prévue pour le lundi 10 février mais rien n'est parvenu aux enseignants grévistes». Il est utile de signaler que « lors d'une grève, entamée dans le cadre de la loi, il n'est pas question d'abandon de poste ou de licenciement » L'UNPEF, pour sa part, a dénoncé hier les mises en demeure envoyées aux enseignants grévistes et qualifié cette mesure «d'arbitraire» prise pour nuire aux enseignants. Ce syndicat a commenté le débat diffusé sur une chaîne de télévision, Tv3, consacré à la grève. Il a relevé, dans un communiqué rendu public, «l'incapacité du représentant du ministère de l'Education de convaincre les téléspectateurs sur sa crédibilité et la prise en charge des doléances des partenaires sociaux». Mais au moment où cette grève se poursuit, tout le monde s'interroge sur les conséquences néfastes qui peuvent en découler, et qui sera la victime de ce pourrissement. La logique veut que ce soit dans tous les cas de figure le pauvre enfant scolarisé, qui perdra peut être une année ou plus. A leur troisième semaine de grève les enseignants maintiennent leur mot d'ordre, réclamant et revendiquant l'amélioration de leurs situations socio professionnelles.




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