Algérie

Education . Meziane Mériane. Coordinateur national du Snapest"


Bouteflika, c'est 20 ans de règne. Et dans le secteur de l'éducation, il s'en est passé des choses ! D'abord, il y a eu l'application partielle de la réforme de Ben Ali Benzaghou, avec beaucoup de compromis idéologiques.Il y a également eu de nombreuses constructions d'établissements scolaires, mais dont l'octroi des marchés de réalisation ont été faits sous la table avec «la tchipa», ce qui explique les retards ainsi que les multiples malfaçons.
On peut par exemple aisément constater ces défauts de réalisation par la surcharge des classes dont souffre actuellement l'école. Par la suite, il y a eu la réforme du baccalauréat telle que la commission l'a présentée. Cependant, celle-ci fut refusée par le gouvernement pour des raisons de populisme. Autre dommage collatéral : l'absence de passerelle entre l'éducation et la formation professionnelle, ce qui a engendré l'expulsion de milliers d'élèves qui se retrouvent, malheureusement, plus nombreux chaque année dans la rue.
En termes de points positifs, s'il faut en citer un : la scolarisation de tous les enfants d'Algérie. Car il faut savoir que le taux de scolarisation est très important. Cependant, les moyens mis en ?uvre restent insuffisants et subissent des détournements. Finalement, il est désolant que le projet de société ne soit pas tranché, car cela ouvre la voie à tous les dépassements idéologiques.