Education: Les séances de 45 minutes n'auront pas lieu

Les appréhensions affichées aussi bien par les enseignants que les parents d'élèves au CEM Mohamed Bensaïd d'Oran, à propos de l'expérimentation de la séance de 45 minutes au lieu des 60 minutes de cours, se sont avérées fondées. Après moins d'un mois de la rentrée scolaire, la direction de l'Education vient de décider d'annuler la désignation du CEM, et ce après que l'association des parents d'élèves ainsi que le chef d'établissement aient décidé d'adresser une correspondance dans ce sens. Dans leur argumentaire, les auteurs du courrier ont relevé que cette expérience était quasi impossible dans un établissement dont 3 classes, sur les 23 divisions que compte le collège, ne possèdent pas de salles. Cette situation a fait que les enseignants affectés à ces classes perdaient plus de la moitié du temps entre le changement de salle et installer les élèves. Cela se répercutait sur le temps qui était imparti à la leçon et dans la majorité des cas il était impossible de réserver les 10 dernières minutes aux applications. D'ailleurs, le personnel affecté pour la confection de l'emploi du temps à l'aide d'un logiciel remis par le ministère ont trouvé toutes les difficultés du monde à trouver les meilleures solutions sans empiéter sur la demi-journée de mardi consacrée comme une pause durant les 5 jours pleins avec entre 7 et 8 séances par jour. Ce qui est en soi une mesure anti-pédagogique, est-il noté dans la lettre. Pour rappel, au départ, cette expérience ne devait pas concerner les 4ème AM, ceci dans le but de leur garantir toutes les chances de réussite au BEM. Mais il s'est avéré encore une fois que cette solution était irréalisable sans avoir des chamboulements dans les emplois du temps. De leur côté, les enseignants ont constaté que durant les dernières séances notamment celles de la fin de journée, que le niveau d'assimilation de la leçon était très faible surtout pour les mathématiques ou la physique.

 L'autre échec d'une expérience qui n'aurait duré qu'une année est la non réduction de la classe sports et études lancée conjointement par les deux ministères de l'Education nationale et de la Jeunesse et des sports. D'ailleurs, son fonctionnement durant l'année dernière au niveau de ce CEM a été un casse-tête pour les gestionnaires de l'établissement, d'autant qu'ils devaient leur assurer le déjeuner. Est-ce l'échec déclaré de cette expérience ? Affirmatif, si l'on se réfère aux déclarations des élèves qui affichent leur déception et croyaient réussir dans les deux, alors qu'au bout d'une année, ils regrettent leur choix et auraient aimé être placés dans des classes normales. Cette année sera encore plus difficile du fait que même si la nouvelle organisation pédagogique a prévu un volume horaire annuel plus important, il n'en demeure pas moins qu'il est pratiquement impossible de le mettre en pratique sur 4 jours et demi de cours.